L’ancien Royaume du luminaire fera place à plus de 80 logements
C’est le Groupe Jacques qui construira 84 logements dans deux bâtiments de quatre étages à l’ancien emplacement du Royaume du luminaire à l’intersection des rues Notre-Dame Ouest et de la rue des Aulnes à Victoriaville.
Le conseil municipal a donné son aval au projet, lundi soir, à sa séance de novembre. Et déjà, mardi matin, on commençait à s’activer sur le terrain.
Ce projet doit se concrétiser en deux phases, la première de 48 logements et la seconde comportant 36 unités d’habitation.
« Le projet, on le juge souhaitable après avoir analysé l’ensemble du rapport à la suite de la séance de consultation. Nous estimons que le projet s’intègre bien dans le secteur », a fait valoir le maire Antoine Tardif.
Un citoyen Jean-François Nolin a interpellé les élus, déplorant le recours à la loi 31 pour accélérer le processus et passer outre à la démarche référendaire.
« On ne comprend pas cette notion de rapidité, d’aller vite. Pourquoi ne pas consulter les citoyens en amont comme d’autres villes le font? », a-t-il questionné, tout en évoquant le maire Bruno Marchand à Québec qui prône « une densification très douce, humaine, collaboratrice, transparente, des valeurs que vous partagez… »
Le citoyen a suggéré, dans pareille situation, que le conseiller du quartier puisse rencontrer les citoyens au préalable, question d’adapter le plan auprès du promoteur. « La loi 31 constitue une mesure exceptionnelle, car du point de vue de la transparence et de l’implication citoyenne, ça ne fait pas beaucoup de sens », a-t-il exprimé.
Le recours à cette loi, explique-t-on, s’inscrit dans le contexte de la pénurie de logements. Pour qu’une Ville puisse l’utiliser, son taux d’inoccupation ne doit pas excéder 3%. À Victoriaville, il se situe à 1%. Les dispositions de la loi obligent la tenue d’une consultation publique, ce qui a été fait, mais ne nécessitent pas une approbation référendaire.
Par ailleurs, le projet actuel prévoit également 115 cases de stationnement, des stationnements souterrains pour la plupart, mais 10 places sont prévues sur la rue des Pommiers, ce que dénonce le citoyen évoquant un enjeu de sécurité en raison de la circulation.
Dans le présent cas, a indiqué le maire Antoine Tardif, il s’agit d’un ratio de 1,38 case de stationnement par logement alors qu’il s’établit à 1,5 ou 2 dans d’autres secteurs. « On tend à abaisser ce nombre de stationnements obligatoire autant que possible pour permettre à un plus grand nombre de logements de se construire. Nos calculs montrent que les 10 places demandées sur la rue des Pommiers étaient nécessaires », a précisé le premier magistrat.
Le promoteur, de plus, a accepté de les déplacer pour éviter qu’ils ne soient trop près d’une résidence.
Un autre élément, a ajouté le maire Tardif, a pesé dans la réflexion des élus. « Avant qu’un projet de multilogements ne soit présenté, ce terrain aurait pu accueillir cinq résidences unifamiliales avec une possibilité de deux voitures, en moyenne, pour chacune. Au final, a-t-il souligné, on en arrive au même nombre de véhicules. »
Par ailleurs, le maire de Victoriaville a voulu se faire rassurant concernant la crainte exprimée vis-à-vis l’abattage d’arbres. On n’abattra pas 150 arbres. L’abattage ne vise qu’à permettre, a-t-il noté, l’entrée du stationnement. »
D’autres logements, rue Cartier
L’ancien site de la compagnie Autobus Victoriaville sur la rue Cartier fera aussi place à des logements, un projet de Pella Immobilier.
Le bâtiment actuel sera démoli. Deux bâtiments totalisant 28 logements le remplaceront.
On y retrouvera un immeuble de 16 logements sur trois étages et un édifice de deux étages abritant 12 logements.