Le Rocket l’emporte 3-2 et complète un balayage de ses trois matchs contre les Comets
LAVAL — Inévitablement, trois parties d’affilée contre la même équipe, même au mois d’octobre, donnent un goût de séries éliminatoires à ces duels. Pascal Vincent semblait ressentir pareille sensation, car son discours à ses joueurs avant le match de mercredi soir aurait très bien pu être livré en avril ou en mai.
Le Rocket a complété un balayage de sa série de trois matchs contre les Comets d’Utica grâce à une victoire de 3-2 devant 7874 spectateurs à la Place Bell.
Ce gain du Rocket suit ceux obtenus par des scores identiques de 4-3, d’abord vendredi à Laval, puis le lendemain, dans le château fort des Comets.
«Avant le match, j’ai dit ‘nous menons 2-0, c’est une série trois de cinq. Nous devons gagner.’ Et c’était l’approche», a expliqué l’entraîneur-chef du Rocket lors de son point de presse d’après-match.
«Nous essayons d’instaurer cet état d’esprit, en tout temps, de scénario de hockey des éliminatoires. Les gars ont acheté (le concept). J’aime la façon dont nous jouons. Vraiment. Nous jouons de la bonne manière. (Les gars) jouent vraiment bien», a loué Vincent, qui a donné congé à ses joueurs jeudi.
À l’instar des deux duels précédents, la formation lavalloise ne l’a pas eu facile contre un rival de la section Nord qui demeure à la recherche d’un premier point au classement, maintenant après sept parties.
Un but de Jared Davidson, son troisième de la campagne, tard en deuxième période, a rompu une égalité de 1-1 et aidé le Rocket à signer un cinquième gain d’affilée et un quatrième consécutif devant ses partisans en autant de sorties.
Riley Kidney, également en deuxième période, a aussi touché la cible pour le Rocket contre Nico Daws, qui a réalisé 26 arrêts.
Florian Xhekaj a ajouté un but dans un filet désert pendant la dernière minute du troisième vingt.
Owen Beck s’est également mis en évidence avec des mentions d’aide sur les deux premiers buts du Rocket.
Avec un dossier global de six gains et un revers, le Rocket affiche le meilleur rendement de son histoire, après ses sept premiers matchs, depuis son arrivée à Laval.
«Nous sommes tous engagés en ce moment», a avancé Davidson lorsqu’il s’est fait demander d’expliquer les succès du Rocket.
«Ce n’est pas un seul joueur qui marque les buts. Ce n’est pas un seul joueur qui fait tout, tout seul. C’est un effort d’équipe. Je pense que nous sommes vraiment engagés, et c’est une question de travail acharné.»
Nathan Légaré, qui a joué 39 matchs avec le Rocket la saison dernière, et Brian Halonen ont déjoué le gardien Jakub Dobes, qui a fait face à 29 tirs et signé une quatrième victoire en autant de départs.
Même si le Canadien l’avait cédé au Rocket plus tôt en journée, le défenseur Logan Mailloux n’a pas revêtu l’uniforme face aux Comets.
Le Rocket poursuivra son séjour à domicile vendredi soir et samedi après-midi contre les Bruins de Providence. Ce sera la première escale des Bruins à la Place Bell depuis le 17 décembre 2021.
Une période sans histoire
Une équipe est surnommée les Comets, l’autre le Rocket, mais aucune des deux n’a généré de flammèches en première période, qui se classe facilement parmi les plus ennuyantes de ce début de campagne.
Les deux formations ont bénéficié d’une supériorité numérique chacune, et là encore, il s’est passé bien peu de choses. Les Comets ont obtenu un tir, inoffensif, vers la toute fin de la punition à Kidney; le Rocket n’en a dirigé aucun vers Daws pendant les deux minutes au cachot de Samuel Laberge.
Le gardien des Comets a eu à être vigilant en une seule occasion lors des 20 premières minutes de jeu, lorsque Alex Barré-Boulet et Joshua Roy ont dirigé vers lui des tirs en succession avec un peu moins de 13 minutes à jouer à l’engagement.
De l’action… enfin
Les spectateurs ont vu le Rocket ressortir du vestiaire avec beaucoup plus de mordant, au point de se donner un avantage numérique dès la 37e seconde de jeu de la deuxième période.
Puis, 23 secondes plus tard, ils ont eu droit à une bagarre entre les deux capitaines, Lucas Condotta, venu à la défense de Beck, et Ryan Schmelzer.
Les spectateurs ont également assisté au premier but du match, celui de Kidney, grâce à une belle pièce individuelle devant le défenseur à Nick DeSimone, à 5:21.
Le Rocket a largement dominé le premier tiers de la période, jusqu’à une punition à Davidson pour avoir fait trébucher à 7:13.
Cette infraction a donné des ailes aux Comets, et s’ils n’ont pas exploité l’avantage numérique, ils ont égalé le score environ une minute après la fin de la punition de Davidson.
Tenace, Légaré a battu Dobes en sautant sur son propre retour de lancer à l’embouchure du filet lavallois.
Davidson a pu se ressaisir avec un peu plus de deux minutes à écouler à la période médiane. Il a battu Daws d’un puissant tir sur réception, depuis le cercle gauche de mise en jeu, aidé par une passe précise de Beck venue de derrière le filet.
«Dans un match comme celui-là, où il ne se passe pas grand-chose, lorsque vous avez une opportunité, vous devez marquer. Heureusement (pour moi), j’ai réussi.»
Les Comets ont travaillé avec vigueur pour aller chercher le filet égalisateur au troisième vingt, mais ils se sont butés à un Dobes en pleine possession de ses moyens.