Jeux du Québec : le début d’une grande aventure pour Victoriaville

Le coup de fil tant attendu est enfin venu : SPORTSQUÉBEC a confirmé le choix de Victoriaville pour la tenue, en mars 2028, de la 62e finale des Jeux du Québec. Il s’agira d’une troisième finale des Jeux dans la région du Centre-du-Québec et d’une deuxième présentation à Victoriaville qui avait accueilli la finale à l’hiver 1981.

« Les Jeux nous reviennent 47 ans plus tard », se réjouit le maire Antoine Tardif.

Victoriaville, rappelons-le, s’était fait damer le pion par Blainville pour la finale hivernale des Jeux de 2026.

Mais même si elle était seule en lice cette fois-ci, Victoriaville n’a pas obtenu les Jeux par défaut, assure Jean-François Béliveau, directeur du Service du loisir, de la culture et du développement des communautés. « SPORTSQUÉBEC a été très clair : on n’a pas obtenu la finale parce que nous étions les seuls, mais parce que le comité a fait la démonstration que Victoriaville avait la capacité d’accueillir une finale de qualité. Et l’un des éléments très porteurs de notre candidature qui a impressionné le comité, précise-t-il, c’est la capacité de notre communauté à se rallier et à se mobiliser pour un objectif commun. »

En effet, dans son communiqué, SPORTSQUÉBEC fait valoir que « Victoriaville a démontré une forte cohésion et une capacité remarquable à relever les défis associés à l’organisation d’un tel événement », tout en soulignant le dynamisme et la détermination dont a fait preuve la communauté.

« La collaboration étroite entre les principaux acteurs des milieux sportif, associatif, corporatif, touristique, du transport, de l’éducation et de la santé a été déterminante. De plus, plusieurs chantiers d’amélioration des infrastructures sportives ont été lancés au cours des derniers mois, mettant en lumière l’engagement à long terme de la Ville en vue de cette grande fête sportive », note SPORTSQUÉBEC.

La candidature de Victoriaville a pu compter sur l’engagement de nombreux partenaires, dont le Cégep de Victoriaville, le Collège Clarétain, les villes de Warwick et de Drummondville.

La contribution du milieu corporatif, regroupant une cinquantaine d’entreprises, totalise, à ce jour, 2,6 M $. Pas moins de 80 organisations et 2000 appuis citoyens ont aussi soutenu la candidature victoriavilloise.

Les responsables, observe le maire, ont aussi accompli un beau travail au volet de la candidature portant sur le développement durable. « À Victoriaville, nous sommes fiers de nos initiatives en développement durable et on va s’assurer que ça se transpose dans l’expérience des jeux », dit-il

« C’est d’ailleurs l’un des éléments soulignés du processus 2028, a renchéri Jean-François Béliveau. SPORTSQUÉBEC s’est montré très satisfait des actions et orientations que le comité a bonifiées pour la candidature en termes de développement durable. »

Des ajustements

Le maire Antoine Tardif ne cache pas que le choix de Blainville pour les Jeux de 2026 a été une décision crève-cœur. « Tant pour nous que pour l’organisation des Jeux, signale-t-il, car on considérait que c’était deux excellentes candidatures. Malgré tout, on avait obtenu un excellent pointage. »

SPORTSQUÉBEC avait fait part de ses recommandations à Victoriaville, tout en expliquant les raisons pour lesquelles la Ville avait perdu des points à certains égards.

« Ça nous a permis de revoir certaines propositions qu’on avait faites pour notre première candidature afin d’être mieux préparé pour notre deuxième dépôt qui comportait quelques révisions et ajustements. On n’a pas eu à recommencer tout le travail », explique le maire Tardif.

« Il y a quatre éléments distinctifs sur lesquels on a retravaillé, a fait savoir Jean-François Béliveau. Il s’agit des services médicaux, des aspects liés à la sécurité, nos plans de transport et la mobilisation des bénévoles. Ce sont les quatre éléments sur lesquels on a apporté des compléments d’information. »

Étapes à venir

Une entente tripartite mènera à la création d’un organisme à but non lucratif (OBNL) qui deviendra l’entité de gouvernance de la finale 2028. Déjà un comité de transition est en place. « Claude Charland et Guy Désilets, deux personnes très impliquées dans la communauté, notamment au niveau du sport, en font partie, tout comme Jean-François Béliveau de la Ville et Frédéric Gagnon du Centre de services scolaire des Bois-Francs (CSSBF). C’est le début de ce qui deviendra la Corporation des Jeux du Québec avec plusieurs autres personnes qui vont s’y joindre. Une douzaine de personnes la composeront, au total », fait savoir Antoine Tardif.

La mise en place de cette corporation se fera vers la fin 2024 afin d’entrer formellement en fonction au début 2025.

L’année 2026, par ailleurs, verra l’embauche d’une permanence avec un directeur général et des employés, des gens qui seront embauchés pour préparer le terrain en vue des Jeux.

« Au final, on parle d’une soixantaine d’employés permanents, mais non pas pour toute la période de deux ans, précise Jean-François Béliveau. La façon dont fonctionne la permanence des Jeux, c’est une entrée progressive de l’équipe administrative. Certains postes y seront pour deux ans, mais pas tous. En fait, de nouveaux employés s’amèneront tous les six mois. »

D’intéressantes retombées

L’organisation de la finale d’hiver 2028 commande un budget de huit millions de dollars. SPORTSQUÉBEC octroie au milieu hôte une subvention de six millions $. « C’est considérable, commente le maire de Victoriaville. Historiquement, il n’y avait pas cette contribution. Mais dorénavant pour encourager les milieux à déposer leur candidature, on propose cette subvention qui sert aussi de tremplin pour mettre à niveau des infrastructures sportives. »

Antoine Tardif confirme qu’une partie de cette aide financière servira à la construction de l’infrastructure multifonctionnelle au parc Terre-des-Jeunes qu’il voit comme un legs intéressant pour les Victoriavillois.

Il n’en demeure pas moins que Victoriaville est en bonne posture du côté des infrastructures. « C’est un des éléments importants de notre candidature, la qualité de nos infrastructures qu’on a et la proximité de celles-ci. Et cela est attribuable, précise le maire, à notre entente avec le CSSBF et le Cégep, une entente qui nous permet de construire des infrastructures en mettant en commun les sommes de la Ville et l’argent public, l’argent des établissements d’enseignement, ce qu’on ne pourrait faire si on ne mettait pas ensemble nos énergies. »

Un projet est d’ailleurs en cours de réalisation au Collège Clarétain. Un autre se mettra en branle au Cégep avec la modernisation du centre sportif, sans compter les améliorations au Colisée Desjardins et au Pavillon Jean-Béliveau. 

Une vingtaine de disciplines

Ce sont 20 disciplines, au total, qui composeront la finale d’hiver 2028 des Jeux du Québec, incluant deux disciplines pour les personnes en situation de handicap, soit la boccia et le basketball en fauteuil roulant.

Deux disciplines aquatiques, par ailleurs, seront tenues à l’Aqua complexe de Drummondville. « Voilà un beau partenariat qui démontre l’étendue des Jeux du Québec sur tout le Centre-du-Québec et non seulement à Victoriaville et sa région, fait valoir le maire Tardif. Drummondville possède une infrastructure moderne, de qualité qui nous servira pour les Jeux du Québec. Le plongeon et la natation artistique (nage synchronisée) y seront donc présentés. »

Les bénévoles

D’ici la tenue des Jeux du Québec, le recrutement de bénévoles se fera de façon continue tout comme les différentes préparations avec les associations sportives du milieu. « On veut que les Jeux du Québec de 2028 soient une opportunité pour notre milieu de se dynamiser, de contribuer à la présentation de ces Jeux et de créer tout un sentiment d’appartenance et d’effervescence autour du sport, une valeur très importante à la Ville de Victoriaville et qui a motivé notre décision de nous lancer dans cette aventure, exprime Antoine Tardif. Car au-delà de la compétition que ça apporte pour les athlètes de haut niveau, on croit que c’est un mouvement qui est porteur pour toute la population autour des saines habitudes de vie et du sport. »

Chose certaine, on entendra beaucoup parler des Jeux au cours des prochains mois. Les organisateurs réservent des surprises avec possiblement des porte-paroles réputés et une mascotte ressuscitée. « Question de garder l’enthousiasme jusqu’au rendez-vous de 2028 », conclut Antoine Tardif.