Le secrétaire d’État américain est en Israël pour promouvoir un cessez-le-feu

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est arrivé mardi en Israël pour sa 11e visite dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Les États-Unis espèrent relancer les efforts de cessez-le-feu après l’assassinat du chef du Hamas, Yahya Sinwar, mais, jusqu’à présent, toutes les parties semblent se retrancher.

Israël est toujours en guerre avec le Hamas, plus d’un an après l’attaque du groupe militant du 7 octobre 2023, et avec le Hezbollah au Liban, où il a lancé une invasion terrestre plus tôt ce mois-ci. Israël devrait également frapper l’Iran après son attaque de missiles balistiques du 1er octobre.

M. Blinken a atterri quelques heures seulement après que le Hezbollah a lancé une salve de roquettes sur le centre d’Israël, déclenchant des sirènes d’alerte aérienne dans les zones les plus peuplées du pays et son aéroport international, mais n’ayant causé aucun dégât ni blessé. L’armée israélienne a soutenu avoir intercepté la plupart des cinq projectiles.

Quinze autres projectiles ont été tirés du Liban vers le nord d’Israël à peu près au même moment, a indiqué l’armée.

M. Blinken doit rencontrer le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et d’autres hauts responsables. Après son passage en Israël, il doit se rendre dans un certain nombre de pays arabes, probablement la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis.

«Le secrétaire Blinken discutera de l’importance de mettre fin à la guerre à Gaza, d’obtenir la libération de tous les otages et d’atténuer les souffrances du peuple palestinien», a fait savoir le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, par écrit.

M. Blinken discutera également de la planification de la fin du conflit et de «la nécessité de tracer une nouvelle voie à suivre qui permette aux Palestiniens de reconstruire leur vie», a ajouté M. Miller.

Lors de sa visite, M. Blinken mettra aussi de l’avant la nécessité d’une augmentation spectaculaire du montant de l’aide humanitaire parvenant à Gaza.

Les précédents voyages de M. Blinken n’ont pas abouti à grand-chose pour mettre fin aux hostilités, mais le secrétaire d’État a réussi à augmenter les livraisons d’aide à Gaza par le passé.

Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar ont pris part à des mois de pourparlers avec Israël et le Hamas, essayant de conclure un accord dans lequel les militants libéreraient des dizaines d’otages en échange de la fin de la guerre, d’un cessez-le-feu durable et de la libération de prisonniers palestiniens.

Mais Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés d’avoir formulé de nouvelles exigences inacceptables au cours de l’été, et les pourparlers ont été interrompus en août.

Les États-Unis ont également tenté de négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, mais ces efforts ont échoué lorsque les tensions ont augmenté le mois dernier avec une série de frappes israéliennes qui ont tué le principal dirigeant du groupe militant, Hassan Nasrallah, et la plupart de ses commandants supérieurs.

Israël mène actuellement une autre opération majeure dans le nord de Gaza, déjà dévasté, qui a tué des centaines de Palestiniens au cours des deux dernières semaines, selon les autorités sanitaires locales.

Au Liban, Israël a mené des vagues de frappes aériennes lourdes dans le sud de Beyrouth et dans le sud et l’est du pays, des zones où le Hezbollah est fortement présent. Le Hezbollah a tiré des centaines de roquettes, de missiles et de drones sur Israël, dont certains ont atteint le centre peuplé du pays.

Des militants dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant quelque 1200 personnes, principalement des civils, et prenant 250 autres en otage. Une centaine de captifs sont toujours détenus à Gaza, dont un tiers serait mort.

L’offensive de riposte israélienne a tué plus de 42 000 Palestiniens à Gaza et en a blessé des dizaines de milliers d’autres, selon les autorités sanitaires locales, qui ne précisent pas combien de victimes étaient des combattants. Elle a également provoqué des ravages massifs sur tout le territoire et déplacé environ 90 % de sa population de 2,3 millions d’habitants.