La passion des livres sous toutes ses formes

Mélissa Laurendeau a les livres dans la peau. En plus de lancer le troisième tome de sa série fantastique « Fragments d’âmes », elle vient de fonder une coopérative d’auteurs en plus d’organiser des salons du livre.

Une vie bien remplie donc de livres et de ce qui tourne autour. Rencontrée chez elle à Princeville, Mélissa a fièrement présenté ce livre qui sortira le 4 novembre et qui s’intitule « Ère de l’aurore ». Il vient compléter « Ère des ténèbres », disponible depuis 2021, et « Ère des lumières », publié en 2022. La trilogie fantastique, destinée à une clientèle adulte de 15 ans et plus, intègre plusieurs personnages et points de vue. L’Ordre des templiers, ces policiers du monde magique, de même que plusieurs créatures mythiques sont en vedette dans ces trois livres remplis de péripéties. « Avec le premier, nous sommes davantage dans l’action », résume-t-elle. Pour le deuxième livre, c’est davantage l’aspect psychologique de même que les répercussions des événements préalables. Du côté du troisième tome (à venir), il regroupe encore de l’action et de la psychologie, mais également l’aspect émotionnel.

Pour l’auteure, cette histoire qu’elle mijote depuis qu’elle est au secondaire, il allait de soi qu’elle en ferait une trilogie. Elle explique que l’écriture et la lecture ont toujours fait partie de sa vie. « Au secondaire, je n’étais pas bonne dans l’orthographe, mais j’aimais développer mon imaginaire », confie-t-elle. Ce petit travers l’avait un peu découragée de poursuivre dans l’écriture, mais après avoir eu ses enfants, un travail dans une librairie lui a fait découvrir l’envers du décor de la littérature et, par le fait même, qu’il était possible de publier grâce aux services de correcteurs. L’arrivée des romans de « The Game of Thrones » a terminé de la convaincre qu’elle avait sa place dans ce monde littéraire. Illustratrice et graphiste de métier, elle mélange aujourd’hui ses talents dans ses livres. C’est elle qui s’autoédite et, bien sûr, crée ses pages couvertures. 

Même si son troisième tome n’est pas encore disponible, Mélissa indique qu’elle a trois autres projets de livre qui sont commencés, ce qui n’est pas banal pour quelqu’un qui écrit sérieusement depuis seulement 2021. « J’ai une trentaine de projets accumulés », lance-t-elle. Parmi eux, certains, dont « La Cantine », sont réalisés en groupe, ce qu’elle apprécie beaucoup. 

Il y a aussi « Les chroniques de Mèric », qu’elle a publié en 2023 et qui comporte quatre nouvelles portant sur le dernier dragon. Un autre genre de livre, bien apprécié lors des salons qu’elle a aussi commencé à fréquenter. À ses éditions, il ne faut pas oublier « M. Patastrof », écrit par son fils de 11 ans, Shad Rahem. « La pomme ne tombe pas loin de l’arbre », dit-elle avec fierté. En effet, la voyant écrire, son fils a voulu faire de même et imaginer une histoire destinée à son cousin et sa cousine, ce qu’elle a aidé à réaliser. 

Une coop

Outre tout cela, Mélissa a trouvé du temps pour fonder, il y a quelques mois, la Coopérative des auteur.e.s passagers du Québec. Après avoir participé à plusieurs salons du livre, elle s’est rendu compte qu’à Victoriaville et dans les régions, il n’y avait rien du genre. Elle a donc voulu, avec quelques personnes, organiser des événements littéraires nommés, Salon Passager. « Quand j’ai rencontré Guillaume Morissette et sa Caravane littéraire, ça m’a ouvert un monde de possibilités », indique-t-elle. 

C’est ainsi que le premier est né en 2022 du côté de Longueuil et il y en eu cinq au total cette année-là. La suivante, ce sont sept salons qui ont été présentés, les gens la contactaient pour qu’elle en organise chez eux. « J’ai alors vu que je ne pourrais tous les organiser », a-t-elle remarqué. C’est ainsi que l’idée d’une coopérative a germé. « Un comité motivé a germé et la coopérative est née pour continuer de faire les salons et offrir d’autres services aux auteurs, peu importe leur mode d’édition », annonce-t-elle.

Cette coopérative est formée depuis quelques mois et déjà 50 personnes y ont adhéré, provenant de partout au Québec. « La mission est de soutenir les membres afin qu’ils développent leur marketing, leur visibilité et leur réseau », résume-t-elle. L’organisme permet également, avec les salons, de pallier au manque de visibilité et d’accessibilité à certains événements pour les auteurs émergents ou moins connus. Il aura bientôt son site Web qui est actuellement en développement. Bien sûr, on pourra le consulter grâce aux réseaux sociaux aussi. 

Pour le moment, les adhérents, avec une cotisation annuelle de 40 $, bénéficient de rabais pour leurs inscriptions aux salons Passager. « Mais nous voulons développer des partenariats pour, par exemple, de la formation », espère Mélissa. Bref, l’objectif est de faciliter la vie des auteurs en leur fournissant des outils. 

Plusieurs sont interpellés par la mission de la coopérative qu’elle préside et aident à l’organisation des salons.  D’ailleurs, le prochain aura lieu le 9 novembre du côté de Sainte-Catherine en Montérégie. Et du côté de Victoriaville, il lancera l’année 2025 et affiche déjà presque complet du côté des exposants. Il est prévu pour le samedi 15 février entre 10 h et 16 h au pavillon du mont Arthabaska.

Mélissa Laurendeau, comme on peut le constater, est passionnée des livres et de ce qui les entoure. Se décrivant comme une fille de projets, elle n’hésite pas à donner du temps à ses passions qui nourrissent de plus en plus sa vie.