Plus de 350 personnes rassemblées en appui aux organismes communautaires 

Plus de 350 personnes et 150 organismes étaient présents à Trois-Rivières, mercredi, lors d’un grand rassemblement de l’ensemble du milieu communautaire de la Mauricie et du Centre-du-Québec.  

Solidaires, c’est avec conviction qu’ils ont réclamé des actions gouvernementales pour la reconnaissance des organismes communautaires autonomes, par un meilleur financement, ainsi que par le renforcement de notre filet social en consolidant notre système public.

« Les services publics, bâtis grâce aux luttes sociales passées, sont continuellement fragilisés depuis les années 90. Dans le contexte actuel de crise socioécologique, le désengagement de l’État baigné dans une idéologie néolibérale ne fait qu’exacerber la détresse sociale, particulièrement celle des femmes et représente une menace directe à la cohésion sociale », dénonce Joanne Blais de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM).

« Les organismes communautaires sont souvent le dernier rempart de notre filet social. Aujourd’hui (mercredi), c’est la Journée mondiale pour l’élimination de la pauvreté. Tous les gens sont concernés de près ou de loin par la misère humaine. Éliminer la pauvreté, c’est possible et même nécessaire. Force est de constater le manque de volonté politique pour y arriver. Parmi les nombreuses solutions qui existent; il y a notamment le fait de reconnaître le milieu communautaire, son autonomie, son expertise et favoriser sa consolidation », souligne Sylvie Tardif du Centre d’organisation Mauricien de services et d’éducation populaire (COMSEP).  

« Reconnaître le communautaire, c’est aussi et surtout leur permettre d’agir afin de répondre aux besoins des communautés, enfants, femmes et hommes ou familles. Avec un sous-financement de notoriété publique et les problèmes de ressources humaines des dernières années, de nombreux organismes peinent à répondre aux demandes d’aide. En ce sens, nous demandons au gouvernement de financer adéquatement l’ensemble des groupes communautaires de tous les secteurs. Un véritable filet social ne peut tolérer que des pans entiers de l’action communautaire soient négligés. C’est un investissement des plus rentables considérant que le laisser-faire et la négligence engendrent des coûts sociaux beaucoup plus élevés », de conclure Sylvain St-Onge de la Table régionale des organismes communautaires en santé et services sociaux, Centre-du-Québec/Mauricie (TROC CQM).   

Faisant suite au rassemblement, deux délégations composées de regroupements d’organismes et de groupes de bases sont allées à la rencontre des deux députés et ministres responsables de nos régions, Jean Boulet et André Lamontagne, afin que le message se rende au gouvernement actuel, au bénéfice de l’ensemble de nos collectivités.