Karaté Kenpo : Gilles Demers reçoit un honneur rarissime

Le propriétaire de l’école de karaté Kenpo de Victoriaville, Gilles Demers, a reçu tout un honneur vendredi soir, alors qu’il est devenu seulement le deuxième au Canada dans le style Kenpo à recevoir son 10e degré (Dan) de ceinture noire. « C’est le plus beau cadeau que je pouvais recevoir », a exprimé l’homme avec gratitude.

Plusieurs anciens élèves et membres de la famille de Gilles Demers attendaient l’arrivée du Sensei à son propre local, situé au 21, rue Saint-Antoine. Il s’agissait d’une surprise. Il ne s’attendait pas du tout à recevoir une telle reconnaissance. C’est Chief Guy Angell, fils de Jean-Guy Angell (fondateur du style Kenpo au Canada), qui lui a remis un cadre honorifique et une ceinture rouge.

« C’est vraiment un bel honneur pour moi de recevoir ça. Je suis tellement content. C’est une fierté dans ma vie. Merci à tout le monde de s’être déplacé », a partagé celui qui a formé environ 150 élèves en ceinture noire. À noter que pour monter de degrés dans les ceintures noires, il faut accumuler un certain nombre d’années d’expérience. 

Un homme qui impose le respect

Au fil de sa longue carrière de 55 ans, qui n’est d’ailleurs pas encore terminée, Gilles Demers a été un homme rassembleur et modérateur, selon Guy Béliveau, son ancien élève, qui en est présentement à son huitième degré. « Il y a beaucoup d’énergie dans le karaté et dans les combats. Il était en mesure de nous calmer. Il faisait bien son travail afin de garder le monde uni. C’est pour cela que le kenpo est resté fort dans la région. Jean-Guy Angell et Gilles Demers ont fait vivre le kenpo à travers le Québec pendant plus de 50 ans. Gilles était donc aimé et respecté à travers toute la province », a-t-il fait valoir.

« Il était aussi un bon motivateur. C’était facile d’être motivé avec lui. Il parlait avec quelqu’un qui n’était pas trop doué et il était en mesure de lui redonner confiance. C’est pour ça que tout le monde l’aime, il est toujours bon. Quand tu finis de parler avec Gilles, tu te rends compte que tout va bien. C’est pour ça qu’il y a de ses anciens élèves de Montréal et même de la Beauce qui sont descendus le voir ce soir (vendredi) », a-t-il ajouté.

Sa fille Véronique qualifie son père de personne simple. Il est tout simplement un ambassadeur du style kenpo, dit-elle. « Il a vraiment dédié sa vie aux arts martiaux. C’est fou, on ne réalise pas, mais il est tout le temps actif et il a bâti son école. Toutes les écoles de la région partent de lui. C’est lui qui a développé le style kenpo au Centre-du-Québec. Il a aussi écrit un livre sur les katas. Il s’est vraiment impliqué, a-t-elle mentionné. Il a 77 ans et il est encore en train de montrer les ceintures blanches, qui sont les positions de base. Il y a beaucoup de monde qui serait fatigué de toujours recommencer, mais lui le fait toujours avec la même passion et la même simplicité. »