William Lafleur s’approche de son rêve d’atteindre la NCAA

William Lafleur pourrait bientôt atteindre son rêve de jouer en division 1 de la NCAA, le circuit universitaire américain. Le jeune hockeyeur de 16 ans de Thetford Mines a été approché par la prestigieuse université Yale afin d’intégrer son programme hockey pour son année d’éligibilité, soit 2027-2028.

En début de saison, il s’est fait remarquer par l’entraîneur des Bulldogs de Yale, Keith Allain, et une entente est actuellement sur la table. C’est l’agence représentant William qui s’occupe des détails. Il a aussi été invité à visiter les installations de l’université et il participe à des entraînements privés offerts par celle-ci afin de développer ses habiletés et de voir à sa progression de façon continue. 

La NCAA est un objectif convoité depuis longtemps par le jeune athlète en raison du mariage entre le hockey et les études. « C’est surtout pour l’école, pour avoir un plan B si le hockey ne fonctionne pas. C’est toujours important d’avoir son diplôme et ça aide aussi quand ça vient d’une bonne université. Le niveau universitaire en division 1 de la NCAA est considéré plus fort que la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ), les joueurs sont plus vieux et on peut y jouer plus longtemps », a-t-il expliqué en entrevue avec le Courrier Frontenac. 

L’âge des étudiants-athlètes dans la NCAA est en effet entre 18 et 24 ans et cela peut même aller jusqu’à 26 ans, alors que dans la LHJMQ, les joueurs n’y sont éligibles que de 16 à 20 ans. Cela donne notamment aux hockeyeurs du circuit universitaire américain plus d’années de développement.

DE L’ONTARIO AU CONNECTICUT

Ayant commencé à jouer pour l’organisation du Hockey mineur Appalaches, William Lafleur s’est rapidement expatrié de sa ville natale afin de poursuivre son apprentissage. Dès la 4e année, il évoluait pour les équipes du Collège Clarétain à Victoriaville. Après cinq saisons au sein du programme du Graal, il a été approché afin de joindre la Ontario Hockey Academy (OHA), une institution privée (appelée « prep school ») située à Cornwall. Il a fait le choix d’aller en Ontario afin d’apprendre l’anglais en vue de son objectif d’atteindre la NCAA. 

Cette première saison dans un milieu anglophone fut donc une année de transition pour le jeune hockeyeur qui habitait avec plusieurs de ses coéquipiers. « C’était plus dur au départ, mais ça s’apprend vite. On était six dans notre chambre et les autres étaient tous des anglophones. Il y a eu un ajustement les deux premiers mois, mais le reste de l’année, ça s’est super bien passé pour moi. »

Au niveau du hockey, le joueur de centre, à sa première année midget, a terminé la saison avec une récolte de 4 buts et 8 mentions d’assistance en 28 matchs au sein de la formation U16 AAA évoluant dans la ligue Hockey Eastern Ontario (HEO). Il a aussi participé à deux rencontres avec l’équipe U18 AAA. OHA a connu une saison difficile parsemée de plusieurs défaites, mais sa participation à des tournois majeurs en Ontario a permis à William de se faire remarquer au sud de la frontière. 

Il a en effet rencontré un dirigeant de l’Elite Hockey Academy (EHA) affilié avec Notre Dame High School, un programme situé au Connecticut évoluant dans l’Atlantic Youth Hockey League Premier (AYHL) et la Power Prep Hockey League (PPHL) pour un total de 65 matchs. L’université Yale est d’ailleurs située à quelques kilomètres de cette institution privée. William a été recruté afin qu’il se joigne à l’équipe de l’EHA pour la saison 2024-2025. En raison de ses bons résultats scolaires et de son niveau de jeu, il a obtenu une bourse académique et sportive d’envergure remise à un joueur international.

Ce dernier adore son expérience en sol américain. Jusqu’ici, il a amassé 12 buts et 20 passes en 16 rencontres. « La saison se passe très bien. On a une belle équipe et on a gagné notre premier showcase. Tout le monde est vraiment gentil. »

Le jeune hockeyeur a l’intention d’y poursuivre son développement au cours des deux prochaines années avant de pouvoir accéder à la NCAA.