2,8 M $ à amasser pour le futur centre sportif du Cégep

La fin de journée était parfaite pour le coup d’envoi de la campagne majeure de financement en vue de la réalisation du nouveau centre sportif au Cégep de Victoriaville, un projet de 18,8 M $. Presque pas de nuages en fin de journée, lundi, un soleil qui lentement préparait son coucher. Inspiré et vaguement poète, le directeur général du Cégep de Victoriaville, Denis Deschamps s’est exprimé ainsi : « Le soleil se couche sur notre pavillon d’activités physiques et il se lèvera avec un nouveau centre sportif ».

En place depuis plus de 45 ans, les installations sportives du Cégep ne répondent plus aux besoins actuels et futurs. D’où ce vaste projet d’agrandissement et de modernisation et le lancement d’une campagne majeure de financement pour appuyer sa réalisation, une campagne pilotée par la Fondation du Cégep de Victoriaville.

« Le projet, a expliqué Denis Deschamps, nous permettra d’avoir des lieux au goût du jour, des lieux ouverts, plus dégagés, conviviaux, chaleureux avec des équipements modernes. On fera du nouveau centre sportif un véritable milieu de vie où nos élèves et toute notre communauté auront le goût de faire du sport, mais aussi d’étudier, de socialiser et d’intégrer de saines habitudes de vie. »

Le projet prévoit l’agrandissement de la salle de conditionnement physique avec des équipements modernes et adaptés. S’ajouteront une nouvelle salle multifonctionnelle et une salle d’entraînement fonctionnel dédiée spécifiquement aux équipes collégiales des Vulkins et aux groupes sportifs.

On y aménagera aussi des plateaux régionaux officiels pour la pratique des parasports. Il est question également de la réfection complète du gymnase et le remplacement des sièges des gradins pour faire de ces lieux des espaces plus confortables et fonctionnels.

On repensera également tout le réaménagement extérieur avec des espaces plus verts, plus durables et pédagogiques. On y retrouvera des abris pour vélos, des sentiers piétonniers sécurisés et du mobilier urbain. 

Le DG du Cégep a fait valoir l’impact important d’un tel projet. « C’est un atout majeur pour nous en termes d’attraction et de rétention des jeunes qui viennent effectuer leurs études collégiales ici même à Victoriaville. Les impacts sont positifs pour les entreprises de la région qui cherchent à recruter du personnel, pour les familles qui cherchent un lieu d’établissement avec les meilleures installations de santé, culturelles, éducatives et sportives », a confié Denis Deschamps.

Pour le président de la Fondation du Cégep, Nicolas Robillard-Poiré, l’organisme agit comme un canal pour permettre à tous de s’investir dans ce projet majeur aux retombées importantes. « On a la chance d’avoir un projet d’envergure, un projet rassembleur. Voilà une occasion de jouer ensemble. On a besoin de tous pour atteindre l’objectif de 2,8 M $. Le point tournant, c’est maintenant », a-t-il lancé.

La campagne majeure de financement vise à concrétiser le projet « et peut-être même de le bonifier », a souligné Denis Deschamps en invitant chacun à y contribuer selon ses moyens. « Il s’agit non seulement d’un projet collégial, mais aussi régional, a-t-il soutenu, parce que le Cégep de Victoriaville est la seule institution d’enseignement supérieur des MRC d’Arthabaska et de L’Érable. »

L’établissement, a-t-il énoncé, compte 2500 étudiants à la formation régulière et continue, 550 membres du personnel, de même que les Vulkins qui représentent 250 étudiants athlètes dans 11 sports et 16 équipes différentes. « C’est le plus haut niveau sportif d’excellence régionale, a-t-il observé. On veut que notre région ait son centre sportif de haut niveau pour les prochaines générations et faire de Victoriaville, avec toutes ses autres installations sportives, un lieu de rassemblement, de convergence, un lieu qui stimule le bien-être et rend l’activité sportive accessible à tous. »

Pour mener à bien un tel projet, la mobilisation du milieu joue un rôle important.

« Dans tous les grands projets d’infrastructure de la région, les institutions, les entreprises, les gens se sont toujours soutenus et mobilisés pour réaliser de beaux et grands projets. Nous sommes déjà très heureux des réponses positives et enthousiastes obtenues jusqu’à maintenant. Chaque contribution de votre part, petite ou grande, est importante et fera une différence afin de faire de ce projet une réussite et un joyau régional dont nous serons tous fiers », a fait valoir Denis Deschamps tout en saluant « toutes ces personnes qui ont accepté de relever le défi de cette campagne majeure et de former cette grande équipe inspirante ».

Le coach et le président de campagne

Le réputé Alain Lapointe, qu’on appelle aussi coach Lapointe ou Tiger, agit comme directeur de campagne. « On a des objectifs ambitieux, mais stimulants.

Comme directeur de campagne, a-t-il révélé, je dois agir comme un coach. On établit des stratégies, on planifie les phases et surtout on trouve les bons joueurs. 

Nous avons au sein de notre organisation des hommes et des femmes de toutes les sphères, un groupe de joueurs qui allie l’expérience, la jeunesse, le potentiel et l’enthousiasme. Mon rôle consiste à mettre les meilleurs joueurs sur le terrain. » 

Alain Lapointe a aussi su trouver « le capitaine des capitaines », un homme qui, par son entrain et son exemple, allait donner le tempo à la campagne. « Dans ma carrière d’entraîneur, j’ai eu le privilège de côtoyer de très grands capitaines. Et celui qui agit comme président du cabinet de campagne fait partie de cette trempe de personnes. Une personne qui, par sa vision et sa détermination, fait de véritables différences partout où il passe », a-t-il dit en présentant le député fédéral de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes.

Lui-même un ancien étudiant et ex-Vulkin, tout comme ses trois enfants d’ailleurs, ne pouvait décliner l’invitation. Mais d’autres raisons l’ont motivé aussi, comme l’impact du Cégep au sein de la communauté, sans compter aussi un élément plus personnel. « Mes parents, des immigrants, sont arrivés au pays en 1967 et c’est le Cégep qui, le premier, a donné une chance à mon père de venir enseigner ici. Mon père y a fait sa carrière. On s’est donc établi ici au lieu d’aller ailleurs. Cela nous a permis de développer notre famille ici dans le milieu », a-t-il raconté.

Alain Rayes a donc dit oui et ne cache pas sa fierté. « Je suis fier de l’équipe, près de 70 personnes qui ont embarqué dans l’aventure pour relever le défi de récolter une somme de 2,8 M $. Mais je vous garantis que ce sera davantage, a-t-il promis. Les gens du Cégep, les administrateurs, commencez à dresser votre liste de bonifications parce qu’on va s’assurer que vous ayez les moyens de vos ambitions pour nos jeunes, pour le personnel, pour les citoyens qui viendront utiliser ces installations dans la région. »

Le député Rayes a conclu son allocution par une invitation. « J’invite la population à embarquer maintenant dans ce beau et grand projet pour le Cégep, pour nos étudiants qui représentent notre avenir et pour l’ensemble de la communauté de la région. »

La campagne, avec ses deux axes et ses trois phases, s’échelonne sur trois ans. Mais la phase populaire se mettre en branle en 2025 et atteindra son apogée à l’automne l’an prochain. Ce qui n’empêche pas toutefois de contribuer dès maintenant en consultant le site www.pointtournant.ca.