Les petites balles d’Owen : le projet d’un petit homme d’affaires et de cœur

Du haut de ses 4 ans, Owen Lavertu est un petit garçon enjoué qui aime faire sa part à la ferme de ses parents, Chloé Russell et Olivier Lavertu. Il est très travaillant et s’est lancé dans un petit commerce de vente de balles de foin.

Les profits de la vente de ces balles de foin, recherchées par plusieurs notamment pour les décorations d’Halloween ou pour du paillis, iront à 50% dans un fonds d’études pour Owen alors que l’autre moitié est destinée à la Fondation En Cœur que les parents ont découverte quelques mois après la naissance du petit.

En effet, Owen est né le 18 mars 2020, en plein début de la pandémie de COVID-19. Il est sorti de l’hôpital et tout semblait bien aller. La situation sanitaire a fait en sorte que ses premiers rendez-vous médicaux ont été reportés et c’est seulement à la fin d’octobre de la même année que ses parents ont appris qu’il avait un souffle au cœur et devait être opéré d’urgence. Au CHUL, alors qu’il était en salle d’opération, Chloé et Olivier se sont retrouvés seuls à attendre. C’est à ce moment qu’une dame de la Fondation En Cœur est venue à leur rencontre et les a rassurés en s’organisant pour leur trouver un endroit pour dormir et pour prendre leurs repas (on était en pleine pandémie, rappelons-le). « On va s’occuper de vous autres, nous a-t-elle dit. Cela nous a donné un nouveau souffle », explique Olivier.

Depuis, le petit Owen s’est complètement rétabli et n’a aucune séquelle de cette mésaventure de santé. Son papa explique que le garçon aime beaucoup participer aux tâches sur la ferme et qu’il est très vaillant. « Lui, ce qu’il aime, c’est de nous aider », explique-t-il. Mais aujourd’hui, avec la mécanisation, les balles de foin sont beaucoup trop grosses pour ses petits bras. Son père a donc acheté une presse à petites balles, davantage à sa hauteur qui lui permet de déplacer facilement le foin ainsi pressé.

Il a donc été décidé que les profits des ventes seraient répartis entre les études d’Owen et la fondation que les parents n’ont pas eu l’occasion de remercier depuis. « C’est le bon moment pour le faire », croit Olivier.

Depuis le 20 septembre, le petit commerce est en cours et les balles, au coût de 8 $ chacune, sont en vente au Marché public de Victoriaville, à la ferme le Pré Gourmand de Tingwick et devant la maison d’Owen au 33, rang 4 Est à Warwick.

« Chaque année, on s’en faisait demander une ou deux, mais on n’était pas organisés pour ça », indique Olivier. Désormais, avec la nouvelle presse, ils pourront répondre à la demande. Et devant la maison, où elles sont en libre-service, Owen se fait un devoir de s’assurer qu’il y en a toujours de disponibles.

Bien sûr, le petit doit compter sur l’aide de ses parents qui, grâce à cette activité, lui inculquent non seulement les belles valeurs du cœur, mais l’entrepreneuriat en même temps. « Il participe à sa façon, du mieux qu’il peut », termine son père.