La sablière d’Arthabaska : zone protégée et bien commun

J’ai parcouru de long en large le terrain le long de la rivière Nicolet, compris entre la station de pompage, sur la rue Poisson à Arthabaska et la route 116 plus à l’ouest – nord-ouest. Cela comprend le boisé des frères, la sablière telle quelle, le marécage à l’ouest de la sablière, un terrain à demi boisé en arrière du centre communautaire et le bout de la rue Trottier, entre autres.  En fait l’arrière, en bas, des maisons du boulevard des Bois-Francs Sud. 

En ce qui me concerne, c’est tout ce terrain qu’on devrait regarder et préserver et non uniquement celui de la sablière qui n’est qu’une carrière comme d’autres, que Suzor Coté a cependant immortalisé en peinture.

À mon avis, c’est un terrain unique. Moi j’y ai vu, dans les étangs (ou petits lacs), du marécage, des canards, des chevreuils, différentes sortes d’oiseaux qu’on ne voit pas au réservoir Beaudet, de gros arbres de marécage (bois blanc, saule, etc..), des quenouilles et roseaux à la hauteur d’un homme. La rivière elle-même est d’une eau limpide. Des jeunes s’y baignaient. Autour du marécage, il y a des moustiques aussi et on m’a dit : La renouée du Japon. 

J’ai pris connaissance du projet domiciliaire. J’en avais entendu parler, seulement lors de la séance du conseil municipal de Victo, le 3 juillet dernier. Je me suis alors rendu compte de l’envergure du projet de plus de 300 unités d’habitation de tout genre. C’est un projet de création d’un nouveau quartier. Je n’ai pas signé la pétition contre le projet cependant. Par contre, je suis content que des personnes se lèvent pour questionner celui-ci.

Voici mon avis  

Je ne m’oppose pas au projet domiciliaire comme tel (actuellement, c’est une intention de projet, une maquette qui a été présentée aux citoyennes et citoyens. Et cela ne concerne que la sablière.

Pour moi, c’est tout le territoire que j’ai marché qui devrait être considéré comme « zone protégée », simplement parce que c’est un territoire unique. C’est ce que je dirais, s’il y avait un BAPE sur le sujet. Il y a déjà des parties d’aménagées agréablement d’ailleurs (Le boisé, etc.). 

J’ignore exactement (légalement) ce que cela pourrait vouloir dire. Mais une zone protégée, à mon avis, devient « UN BIEN COMMUN », ET non plus uniquement une propriété privée. Et cela devient assujetti à des normes environnementales strictes. 

Si les prometteurs potentiels (dont j’ignore qui ils sont) sont de bonne foi (et je ne présume pas qu’ils ne le sont pas), ils auront à cœur de faire de ce nouveau quartier un territoire unique. (Quartier écosignature?). Ce qui est sûr, c’est un projet de plusieurs millions $ et qui regarde tous les habitants de notre belle ville.

J’ajoute juste qu’il ne faut pas que le projet domiciliaire soit fait pour des logements de riches uniquement. Sinon cela n’a rien à voir avec le problème du logement. Et alors je serais de toute façon contre, car ce serait un projet encore lié à l’argent et non au BIEN COMMUN.

Henri-Paul Labonté

Victoriaville