La SPAA relève constamment les défis 

Les déménagements du 1er juillet dernier n’ont pas trop impacté les opérations de la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA), le nombre d’abandons n’ayant pas connu de hausse marquée au cours de cette période.

En entretien téléphonique, la directrice générale Geneviève Bouffard (qui occupe depuis janvier cette fonction à temps complet ayant au préalable assuré l’intérim) a tout de même expliqué que les nombreuses cages disponibles de l’organisme sont pleines pas mal tout le temps. « On n’a jamais de répit, il faut toujours trouver de l’espace, été comme hiver », lance-t-elle d’entrée de jeu. Elle explique également que les déménagements dans la région s’étirent désormais sur quelques mois, ce qui diminue l’impact du 1er juillet, et ce, même si plusieurs appels ont été enregistrés du côté de la SPAA quelques jours avant et après cette date. « Nous avons eu de 10 à 20 cas d’abandons », estime-t-elle. 

Cela n’empêche pas que l’organisme roule, et ce depuis quelques années, au maximum de sa capacité, hébergeant particulièrement ces temps-ci un très grand nombre de chatons. L’ajout au début de 2024 de la desserte des municipalités de Plessisville et de Princeville n’a rien à voir avec cette occupation intense des lieux, la directrice générale expliquant que de l’espace, notamment dans la salle de conférence de l’étage, avait été ajouté pour l’occasion. « Nous gardons là une trentaine de chats. Ça nous sert un peu de maternité et compense pour les deux nouvelles municipalités », ajoute-t-elle.

Ainsi, pour ceux qui souhaitent adopter un petit chat, c’est le moment d’entamer les procédures puisque le choix est très varié. « Les familles d’accueil ne fournissent pas », reconnaît Geneviève. Cela peut s’expliquer par le fait que l’organisme a supprimé les frais reliés à l’abandon des chatons. « On ne demandait pas cher, mais certaines personnes, ne voulant pas payer, les donnaient sur les réseaux sociaux », a-t-elle expliqué. Ce faisant la SPAA accueille davantage de chats et de portées qu’il faut ensuite stériliser. « À long terme, cela aura des effets », espère-t-elle. 

Par ce geste, l’objectif est de diminuer le nombre de chats errants et, en ayant davantage de chats stérilisés, la quantité de portées. Mais les adoptions vont bon train, s’élevant à une dizaine par semaine pour les félins. « En fait, les adoptions ont doublé depuis les modifications des heures d’ouverture », fait-elle savoir. C’est ainsi que les lieux sont davantage accessibles, les portes étant ouvertes les jeudis et vendredis jusqu’à 20 h et le samedi entre 10 et 16 h. Un autre facteur, la proactivité sur les réseaux sociaux depuis quelque temps peut également expliquer le succès des adoptions.

Plan de relance

La SPAA a également mis en place un plan de relance qui permettra de remettre sur pied, d’ici 2026, l’organisme qui a une place importante dans la région. En plus de restructurer les différents postes à l’interne, des embauches, quatre en tout, ont été réalisées afin de rendre les opérations plus efficaces. Il y a ainsi du nouveau personnel dédié aux adoptions, une technicienne en santé animale et une nouvelle personne du côté de la patrouille.

À cela s’ajoute l’indexation des coûts pour les licences canines (qui est passé de 20 à 30 $, mais qui n’avait pas subi d’augmentation depuis la création de la SPAA) et la mise en place depuis janvier de licences pour les chats (à 15 $). D’ailleurs, une mise à jour des dossiers est en cours pour les retards de paiement en ce sens puisque les coûts reliés à ce service sont indispensables pour les opérations. « C’est un enjeu important pour nous. C’est la clé pour nous redresser financièrement », indique-t-elle.

Il faut aussi sensibiliser les propriétaires d’animaux à l’importance de cette contribution annuelle puisque le taux de recensement dans la région est inférieur à ce qu’on voit ailleurs. « On n’a pas le choix si on veut réaliser nos projets pour améliorer la qualité de vie de nos animaux et de nos humains », insiste la directrice générale. Sans compter que les animaux avec licence sont plus facilement retrouvés en cas de perte et permettent aux utilisateurs de payer pour les services. « Il y a différentes situations qui font en sorte qu’on fera appel aux services de la SPAA », estime Geneviève.

Les projets

Les projets ne manquent pas non plus au sein de la SPAA comme l’indique la directrice générale. « Je veux qu’on s’améliore toujours, qu’on aille plus loin et plus haut », souhaite celle qui est une véritable passionnée des animaux. Parmi eux, il y a notamment l’embauche d’un vétérinaire (à temps partiel pour commencer) qui permettra d’accélérer les stérilisations et les soins aux animaux en plus d’ajouter des services supplémentaires. Mentionnons seulement un programme de stérilisation (capture-relâche) pour les chats de ferme ou encore la stérilisation pour les propriétaires d’animaux à faible revenu.

Les dons toujours appréciés

Puisque la santé financière de l’organisme n’est pas à son apogée, et ce depuis quelques années, les dons à la SPAA sont toujours appréciés. Ces temps-ci, particulièrement, les dons de conserves pour les chatons ou les chats sont accueillis avec joie. Même chose pour le lait maternel destiné à ces félins qui sont souvent recueillis avant de pouvoir manger des croquettes. Mais bien entendu, les dons en argent sont aussi toujours bienvenus.