Un projet de mise en valeur cohérent pour le Vieil Arthabaska
La Ville de Victoriaville vient de recevoir la confirmation d’une subvention de 400 000 $, dans le cadre de la mesure Destination durable et action concertée du gouvernement du Québec, pour la mise en place d’un parcours Nature culture dans le Vieil Arthabaska.
Le projet totalise un investissement de 500 000 $ et la Ville s’est associée pour la réalisation cohérente de ce dernier à la Société du Musée Laurier, Tourisme Victoriaville et sa région de même que la Société d’histoire et de généalogie.
Le parcours Nature culture permettra de mettre en place un circuit de mobilité active qui reliera les différents attraits touristiques et historiques du secteur du Vieil Arthabaska.
Il consistera, entre autres, à aménager un sentier éducatif et culturel derrière le Musée Laurier, à instaurer une place publique sur le terrain désormais vacant (et qui appartient à la Ville) situé à l’intersection de la rue Laurier et du boulevard des Bois-Francs Sud, de baliser un parcours pédestre afin de guider les visiteurs ou citoyens vers les éléments d’intérêts, d’installer du mobilier urbain et des aménagements paysagers et de mettre en place des points où de l’information pertinente et intéressante sera rassemblée. Les circuits patrimoniaux qui sont déjà en place seront remis de l’avant et deviendront accessibles aux téléphones intelligents. Tout cela avec comme trame de fond l’époque victorienne.
Les objectifs de ce nouveau parcours sont nombreux. Il permettra notamment de bonifier l’offre touristique et atténuer les écarts de saisonnalité, d’offrir du contenu hors les murs, de sensibiliser la population aux richesses historiques et culturelles de ce secteur, mais également d’élargir le public qui le fréquente et de prolonger les visites dans ce quartier rempli d’histoire. « Il permettra également de mettre en valeur la nature du secteur en encourageant la mobilité active », indique Danielle Croteau, coordonnatrice Arts et culture de la Ville de Victoriaville. Celle-ci ajoute que tout ce beau projet part en fait de Mélisa Morissette du Musée Laurier qui voulait aménager le boisé derrière l’établissement muséal. Rapidement et efficacement, un parcours a été élaboré et la demande de subvention, qui vient d’être acceptée, fait en sorte que la mise en place devrait être complétée d’ici l’automne 2025. Dès l’automne prochain, la planification des travaux, les ententes, la recherche et la conception seront effectuées. Puis, le printemps et l’été suivants, on procédera à la réalisation, les aménagements et les installations. Ensuite, en complément, un volet animation qui se développe sera mis en place afin de dynamiser le tout et d’offrir une véritable expérience.
Il faut dire que le Vieil Arthabaska regorge d’attraits. Outre le Musée Laurier, il y a l’Hôtel des Postes, le Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur, l’église Saint-Christophe d’Arthabaska, le boisé Stein et même le mont Arthabaska. « On souhaite bonifier les lieux existants en améliorant l’offre annuelle et en favorisant le tourisme d’expérience, responsable et durable. Pour ce faire, nous avons la chance de compter sur des partenaires engagés », apprécie le maire de Victoriaville, Antoine Tardif.
« Il s’agit encore une fois d’un beau partenariat entre plusieurs instances permettant de concrétiser un nouveau projet qui sera bénéfique pour la population et les touristes. Je salue le dynamisme de Mélisa Morissette, directrice générale du Musée Laurier, de même que les autres partenaires. Ce parcours permettra assurément de bonifier l’offre touristique dans ce secteur du Vieil Arthabaska possédant un charme indéniable et regorgeant d’histoire », ajoute le député d’Arthabaska, Eric Lefebvre.
Un sentier espéré
Du côté de la Société du Musée Laurier, on était bien entendu très heureux de cette subvention qui permettra de mettre en valeur le boisé derrière le Musée Laurier. Sara Legault, directrice de la muséologie, a expliqué avec enthousiasme, accompagnée du chargé de projet aux recherches historiques Jérôme Parenteau, que l’aménagement se fera dans le respect des lieux. Il y aura ainsi deux zones d’exposition, une première directement derrière le musée, accessible à tous, et une autre plus en hauteur. Déjà, en marchant sur les lieux, on voit que l’endroit est visité et des sentiers informels ont été forgés par le passage des randonneurs. Ces tracés, déjà en place, serviront d’inspiration pour le parcours à aménager.
La mise en valeur et la préservation des espèces végétales qui s’y trouvent (le développement durable) sont au cœur du projet. Même chose pour les différents oiseaux qui seront répertoriés, la faune et la flore qu’on mettra en valeur également. S’ajouteront des panneaux d’interprétation sur la vie des Laurier, les jardins victoriens, la nature, etc.
Plus haut, on misera davantage sur les espèces d’arbres, les Bois-Francs et l’impact de la nature dans la vie des gens d’Arthabaska à l’époque. « L’objectif qu’on se donne pour cette partie, c’est d’entrer dans la nature, se déconnecter et apprécier, regarder, sentir, ressentir », souhaite Sara. « On se base sur l’interprétation victorienne des sentiers naturels. Au 18e siècle, un courant hygiéniste apparaît dans lequel les gens vont commencer à reconnaitre les bienfaits de la nature autant pour la santé physique que mentale. On veut capitaliser là-dessus », ajoute Jérôme.
Des recherches historiques seront effectuées afin de bien déterminer la place de ce boisé dans la vie de l’époque. D’ailleurs, en complément (sans que cela fasse partie du projet subventionné), la cour arrière du Musée retrouvera une partie de son lustre d’antan notamment en réinstallant la fontaine qui s’y trouvait à l’époque (qui fait partie de la collection) et inaugurer à l’automne un espace « Cozy » en l’honneur du chien de Zoé Laurier.