Plessisville : « Je me retrouve confrontée à une exclusion de la part des maires »

Je vous écris pour vous faire part d’une situation préoccupante qui se déroule au sein du conseil municipal de Plessisville. En tant que conseillère municipale engagée dans la communauté et désireuse de servir au mieux les intérêts de nos concitoyennes et nos concitoyens et de notre territoire, je me retrouve malheureusement confrontée à une exclusion de la part des maires.

Depuis mon élection en 2021, j’ai toujours pris à cœur de bien servir les résidentes et résidents du secteur Jean-Rivard et l’ensemble de la municipalité. J’ai le souhait d’exercer mon rôle avec diligence, ce qui m’a porté à prendre des formations diverses pour parfaire mes connaissances sur les meilleures pratiques municipales. Je suis persuadée que d’autres villes vivent des défis similaires aux nôtres, je me suis construit un réseau d’élus municipaux sur des thèmes variés : environnement, égalité, démocratie.    

Malgré mes efforts pour travailler de manière collaborative et constructive au sein du conseil municipal, j’ai récemment été exclue du caucus municipal et de nombreux comités municipaux par les maires. Cette décision, bien que légale, est profondément troublante. Je crois que cette exclusion compromet notre capacité à travailler ensemble pour le bien de notre ville. 

J’ai tenté de discuter de cette situation avec les maires en demandant une rencontre, mais ma demande a été refusée. Ce refus laisse supposer que les maires entendent bien me laisser à l’écart de discussions qui pourraient avoir un impact sur nos citoyens, qui m’ont légitimement élue. Dans une période où il y a très peu de relève en politique municipale, quel message envoie-t-on à ceux et celles qui ont la motivation de s’engager?

Il est important de souligner que cette situation n’est pas unique. À travers le Québec, nous avons constaté plus de 800 démissions dans le monde municipal depuis la dernière élection. Ces démissions témoignent des défis auxquels sont confrontés les élu.e.s locaux et soulignent la nécessité d’un dialogue ouvert et d’une collaboration constructive pour surmonter ces obstacles.

En tant que représentante élue de notre communauté, je reste déterminée à faire entendre la voix de nos concitoyennes et concitoyens, ainsi qu’à travailler pour le bien-être de notre ville. 

Dans le cadre de ma charge publique, ce sont les principes de précautions et de prévention envers l’environnement ainsi que la santé et la qualité de vie des citoyens et citoyennes qui ont guidé mon engagement et mon action politique. C’est dans cette idéologie que : 

j’ai présidé la commission de développement durable (CDD) qui rassemble des représentants de la société civile et des élu.e.s des deux anciens territoires de notre ville regroupée. 

j’ai mis en place les Éco-Défis avec des collègues de la CDD, (Célébration du Jour de la Terre, salon de l’alimentation, collaboration pour mise en place du service de glanage…)

j’ai proposé l’ajout d’un jardin de pluie dans le bas de la rue St-Louis, une infrastructure qui permet le retour d’eau de pluie dans la nappe phréatique.

j’ai  participé à de nombreuses consultations publiques, notamment sur l’adaptation aux changements climatiques et le plan de gestion des matières résiduelles. 

J’ai aussi contribué à l’élaboration du plan d’action pour les politiques aînés et familles de Plessisville,

La dynamique au conseil a beaucoup changé depuis le regroupement. Avant 2024, on m’a souvent dit que j’apportais une grande valeur dans la discussion, parce que mon angle d’analyse était différent. Les décisions se prenaient autour de consensus. Il me tient toujours à cœur d’apporter des éléments qui suscitent la réflexion ou déclenchent des échanges pertinents, conduisant ainsi à des décisions réfléchies et pérennes pour notre communauté et les générations futures. 

Depuis le regroupement des deux conseils municipaux, ce qui était considéré chez moi comme une force semble être un irritant pour certaines personnes. Je considère que ma parole a toute sa valeur, car ce sont les voix plurielles qui font la richesse de la ville.

Malgré ma déception liée à cette exclusion, je poursuivrai la représentation pleine et entière des quelque 950 personnes du district Jean-Rivard, à la hauteur de ce qui m’est permis. Je demeure disponible pour toutes questions liées à la vie municipale : Infrastructures cyclables, loisirs, bibliothèques, aqueduc, collecte sélective, sécurité de nos rues, etc. (cgingras@plessisville.quebec)

Pour les 570 jours qui précèdent la prochaine élection municipale, je continuerai de prendre le pouls de mes concitoyennes et mes concitoyens afin d’offrir ma vision de Plessisville pour une communauté vivante, résiliente et durable. 

Cordialement, 

Christine Gingras

Conseillère du district Jean-Rivard

Plessisville