Un livre pour rendre ses lettres de noblesse à Paul Tourigny

François Morneau a lancé, jeudi après-midi, un livre sur l’histoire de Paul Tourigny. Intitulé « Paul Tourigny, un bâtisseur méconnu de Victoriaville », l’écrit raconte l’histoire de cet homme d’affaires qui a largement contribué au développement de la municipalité au tournant du 20e siècle.

Publié par la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville (SHGV), le livre a été présenté à une vingtaine de personnes qui ont pu en apprendre davantage sur celui qui a été simultanément maire de Victoriaville et député provincial. « C’est un personnage fort important de notre histoire, qui est toutefois méconnu », a lancé l’auteur.

Ce dernier a expliqué qu’on avait nommé un parc industriel en l’honneur de Fidèle-Édouard Alain, un aéroport pour André Fortin, la piscine pour Édouard Dubord ou encore un aréna pour Jean Béliveau. Toutefois, pour Paul Tourigny, qui a opéré un magasin général, un autre de meubles et a été impliqué dans presque toutes les industries de Victoriaville, comme l’indique François Morneau, seulement un petit bout de rue porte son nom de famille. « Il était partout, il était travaillant et avait de la suite dans les idées », relate-t-il. Même qu’à son décès, en 1926, François raconte que les écoles ont fermé leurs portes, démontrant l’importance du personnage. 

« Et il a fallu sept ans pour régler sa succession », ajoute-t-il. En effet, il était prospère et avait à son nom plus de 400 actes notariés. « Il était propriétaire ou encore actionnaire d’une briqueterie, d’une tannerie, d’une manufacture de cigares, d’une usine à balais, de plusieurs entreprises dans le domaine du meuble, dans le domaine de l’assurance, de l’hôtellerie, du cuir et de plusieurs fermes », peut-on lire. Il figure aussi parmi les fondateurs du Chalet des cèdres (aujourd’hui le Club de golf de Victoriaville), de la Chambre de commerce du comté d’Arthabaska et du Club de course (il aimait beaucoup les chevaux). « On ne peut passer à côté et nous avons un devoir de mémoire », a-t-il fait savoir.

François Morneau a découvert l’histoire de cet homme en 1975 alors qu’il suivait un cours sur l’histoire régionale. Il l’avait alors choisi comme sujet de travail. Une cinquantaine d’années plus tard, il a repris ses recherches pour en arriver à la rédaction du livre de 120 pages qu’il lance après plusieurs mois de travail.

« J’ai ajouté plusieurs photos et différents tableaux », indique-t-il.

On retient donc que Victoriaville doit à ce grand bâtisseur, une grande partie de son développement industriel. « C’était un homme plus grand que nature », résume l’auteur du livre qui vise à rendre ses lettres de noblesse à ce bâtisseur méconnu dont l’impact a été considérable.

Le livre est disponible au bureau de la SHGV au coût de 15 $. Le président de la Société, Raymond Tardif, a par ailleurs tenu à souligner que l’organisme avait tenu à publier le livre afin de combler une lacune. Il s’agit de la septième publication de la SHGV.

Quant à François Morneau, il écrit régulièrement des articles pour la publication « Mémoire vivante » (de la société d’histoire) et a déjà à son actif l’écriture d’une étude sur « La pensée politique de Jacques Ferron », « L’histoire de la Chambre de commerce de Victoriaville » et travaille actuellement à un roman. Il est retraité du domaine touristique depuis 2017 et, depuis ce temps, il s’adonne à la recherche et l’écriture sur des sujets qui l’interpellent.