La moitié des Canadiens pas prêts à passer à l’électrique
Selon une étude qui vient d’être publiée par J.D. Power à propos des intentions d’achats de véhicules neufs par les consommateurs canadiens, on apprend qu’une majorité d’entre eux sont toujours réticents à passer à un produit électrique.
Les données concernant les véhicules électriques fusent de partout et peuvent parfois être mélangeantes, voire contradictoires.
Les chiffres de vente augmentent d’année en année, et le pourcentage d’immatriculations de véhicules électrifiés est en croissance au pays. On entend parfois parler d’un ralentissement de la demande. Il faut nuancer ; c’est la croissance anticipée qui est en baisse, pas le nombre de ventes.
À preuve, au cours des trois premiers mois de 2024, les demandes de rabais pour les véhicules électriques et les véhicules hybrides rechargeables admissibles au programme fédéral seulement se sont élevées à 41 101. Il s’agit d’une augmentation de 135 % par rapport aux 17 513 demandes pour les trois mêmes mois de 2023, selon les données de Transports Canada.
La récente étude de J.D. Power vient mettre un peu de lumière là-dessus, car elle parle des intentions des consommateurs. Elle nous apprend qu’un peu plus de 25 % des acheteurs de véhicules neufs envisagent de passer à l’électrique pour leur prochain modèle. Ce sont eux qui font les demandes de rabais en ce moment.
En revanche, 52 % ont déclaré qu’il était très improbable qu’ils pensent à un modèle électrique, alors que 19,6 % mentionnent que c’est assez improbable.
Ce qui est peut-être plus inquiétant pour ceux qui souhaitent une transition rapide, c’est qu’il y a deux ans, 34 % des gens se disaient prêts à passer à l’électrique. Le pourcentage est d’aujourd’hui 28,5 %.
Une donnée demeure similaire, toutefois, c’est que près de la moitié des Canadiens sont prêts à considérer un modèle électrique pour leur prochain achat, à différents niveaux d’enthousiasme.
L’inquiétude quant à l’autonomie, l’infrastructure de recharge limitée et les coûts d’achat sont les principaux points d’achoppement cités par les sceptiques cette année.
En tout, près de 3000 Canadiens ont été sondés en mars et en avril.
« Les constructeurs misent sur l’avenir avec les véhicules électriques et investissent des sommes colossales pour la construction d’usines de fabrication de batteries au Canada, mais la réalité est qu’ils sont encore considérablement plus chers que les véhicules à essence », a déclaré J. D. Ney, directeur de la division automobile de J.D. Power Canada, via un communiqué de presse.
Il ajoute cependant que les prix finiront par rendre plus de modèles accessibles (ce qui va aider à inverser la tendance), mais que surtout, plus d’éducation aux consommateurs pourra renverser la vapeur.
L’étude révèle qu’un peu plus de la moitié des consommateurs canadiens ne se sont jamais assis à bord d’un véhicule électrique.
Autre donnée étonnante. Nos voisins américains seraient plus ouverts à faire l’achat d’un modèle électrique, alors que 58 % se montrent intéressés par cette perspective.
Contenu original de auto123.