Gauthier Chariots Élévateurs : un succès qui ne se dément pas

Tout a commencé, en fait, dans les années ’60 dans le sous-sol de la maison familiale sur la rue Saint-Louis à Warwick. Tout a commencé avec la mécanique automobile, avec le Garage Paul Gauthier devenu en septembre 1993 Gauthier Chariots Élévateurs, une entreprise sans cesse en croissance. Rencontre avec les trois actionnaires Louis Gauthier, Charles Martel et André Bouffard quelques minutes avant l’accueil, jeudi, de nombreux invités conviés au 30e anniversaire de l’entreprise.

L’entrevue permet un retour dans le temps. À la suite du décès de son père, Louis Gauthier prend les rênes du garage. « Il y avait de l’ouvrage. J’ai alors demandé à Charles de se joindre à moi. Nous nous sommes incorporés quatre ans plus tard et on lançait alors l’entreprise Gauthier Chariots Élévateurs en septembre 93 », se souvient-il.

Les deux jeunes Warwickois avaient à peine une vingtaine d’années à ce moment. À quoi rêve-t-on quand on a 20 ans? « On veut prendre de l’expansion, répond Charles Martel. On s’entend qu’avec un garage de mécanique automobile, on dessert surtout le village. On ne répare pas les autos de Sherbrooke, tandis qu’avec les chariots élévateurs, on peut prendre de l’expansion partout au Québec. »

Pendant quelques années, entre 1993 et 1997, poursuit Louis, l’entreprise s’adonne à la mécanique automobile et aux chariots élévateurs. « On a fait les deux pendant ces années-là. Et en 1997, on a décidé de délaisser l’automobile et de se spécialiser, de se concentrer sur le chariot élévateur. »

« Ça a commencé, ajoute Charles, par l’achat d’un camion pour travailler sur la route chez les clients, pour aller réparer sur place. S’ajoutent ensuite deux, trois camions. C’est ainsi que l’on commence à prendre de l’expansion et à enlever les limites que nous avions pour pouvoir grandir. »

« Les clients s’additionnent les uns après les autres », renchérit Louis Gauthier.

En 2016, le Victoriavillois André Bouffard, natif de Thetford Mines, se joint à l’équipe. « On se connaissait tous les trois à cause de nos conjointes, les trois  ayant grandi ensemble à Victo. L’opportunité s’est présentée. Louis et Charles étaient en recherche et moi, j’étais disponible et ouvert. Le match s’est fait à ce moment », raconte-t-il.

Expansion

Gauthier Chariots Élévateurs commence à étendre son territoire en 2006. « Un compétiteur à Drummondville était à vendre, indique Charles Martel. On l’a acheté. Ils avaient la bannière Hyundai alors que nous avions la bannière TCM. On se retrouvait avec deux belles bannières. »

Ensuite, l’entreprise warwickoise s’empare, en 2015, de la prestigieuse bannière Clark qui existe plus de 100 ans.

« En certains endroits, ils ne disent pas un chariot élévateur, ils appellent cela un Clark », souligne André Bouffard. Comme les Québécois disent un frigidaire pour parler d’un réfrigérateur.

« S’ajoute Deval en 2017, un autre concessionnaire de chariots élévateurs », précise Charles Martel.

Aujourd’hui, avec son pied-à-terre à Warwick, Lévis, Drummondville et Montréal, l’entreprise dessert le Québec en entier. Et cela lui suffit. « On se rend un peu en Ontario, certains de nos clients y sont, observe André Bouffard.  On va aller où se trouvent nos clients, mais on n’ira pas faire du développement en Ontario. »

Louis Gauthier ajoute que tout n’est pas acquis encore dans la belle province. « Il nous reste encore de belles parts de marché à conquérir. On est à la recherche de clients de qualité, car c’est ce qui nous a mis au monde. On a toujours misé sur la qualité de notre service et c’est encore ça qui nous tient », assure-t-il.

« La qualité des produits et du service, ç’a toujours été notre marque de commerce, acquiesce Charles Martel. Le mot d’ordre depuis toutes ces années c’est la qualité. »

Entreprise en croissance

Gauthier Chariots Élévateurs, qui a pignon sur rue dans le parc industriel Marcel-Beaudet sur la rue du Parc, maintient la cadence, enregistrant une croissance entre 15% et 20% par année. Son chiffre d’affaires oscille autour des 20 M $.

Si la croissance ne s’essouffle pas, le défi demeure les ressources humaines, note André Bouffard. « La croissance, il faut la gérer, non seulement au chapitre des ventes, mais aussi du côté du personnel. Et c’est le personnel technique qui demeure difficile à trouver. C’est comme le reste, on engage des gens de qualité, des gens qui correspondent bien à l’équipe », fait-il valoir.

L’entreprise emploie actuellement une cinquantaine de personnes, au total, dont une trentaine à Warwick. « Il reste de la place au sein de l’entreprise pour des gens de qualité. On veut passer le message », fait savoir Louis Gauthier.

30 ans!

Le trio à la tête de Gauthier Chariots Élévateurs se réjouit du chemin parcouru au cours des trois dernières décennies. Les trois hommes demeurent passionnés par leur métier. « Pas le choix de l’être avec les défis qui se présentent », dit André.

« On évolue dans un monde de mécanique qui vient avec des problèmes, ajoute Louis. Notre travail est de trouver des solutions aux problèmes de nos clients. Il faut aimer ça. »

Et une dose de folie est parfois nécessaire. « Même avec la COVID, précise André Bouffard, on a été un peu fous. Alors que tout le monde ralentissait, personne ne savait à quoi s’attendre, on a décidé de plonger. »

C’était en 2021 et l’entreprise a investi alors plus de trois millions de dollars dans la construction du nouveau garage de 21 000 pieds carrés, trois fois plus spacieux que l’ancien bâtiment qui a été vendu.

Dans ses installations, jeudi, l’équipe de Gauthier Chariots Élévateurs, pour souligner son 30e anniversaire, a reçu quelque 200 personnes, clients, partenaires, fournisseurs et proches qui, avant la fête sous le chapiteau en soirée, ont pu visiter les lieux, assister à des démonstrations d’équipements et à la présentation de nouvelles technologies. « C’est plutôt rare, signale Louis, que l’on reçoive les gens ici. Habituellement, c’est nous qui nous déplaçons vers les clients. »

À l’affût

Les dirigeants de Gauthier Chariots Élévateurs se disent toujours ouverts aux opportunités pouvant se présenter sur leur chemin. « L’objectif est de continuer de grandir avec nos clients, de continuer à les supporter. Parfois, on doit dire non, car il est important pour nous de fournir un service de qualité », fait remarquer André Bouffard.

« On n’est pas dans la quantité, mais dans la qualité, renchérit Charles Martel. On mise sur la qualité et le service supérieurs. »

Que peut-on souhaiter à ces trois hommes d’affaires? « Encore 20 ans, au moins, répond André. C’est la continuité de l’entreprise qui est importante. »

Charles Martel, lui, dit éprouver de la fierté devant tout le travail accompli jusqu’ici. « On peut dire qu’on est dans les (ligues) majeures au Québec avec une entreprise bien implantée. Le nom Gauthier dans notre domaine, tout le monde le connaît, exprime-t-il. Un nom synonyme de qualité et de service, c’est ce qu’il faut. »

André Bouffard salue le côté visionnaire de ses comparses. « Louis et Charles ont cru dans le produit qu’ils avaient, sans cela on ne serait pas là aujourd’hui. Une vision est nécessaire. Tout n’a pas toujours été rose, mais il faut que tu persistes et que tu aies une bonne vision. »

Il y aussi les forces de chacun des dirigeants. André Bouffard, comptable de formation, s’occupe de l’administration. Louis a la responsabilité des ventes et Charles, comme technicien mécanique, se consacre au service technique.

« On se complète bien, oui, parce qu’on n’est pas pareil. On est tous différents », conclut André.