Le départ des Coyotes vers Salt Lake City provoque deux réactions différentes
PHÉNIX — Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, s’est installé aux côtés de l’ancien propriétaire des Coyotes de l’Arizona dans une salle de réunion d’un hôtel du centre-ville de Phoenix, tentant de trouver un angle positif aux funérailles de l’équipe.
Tard vendredi après-midi, Bettman allait s’installer aux côtés du nouveau propriétaire des Coyotes à Salt Lake City, se prélassant dans l’énergie de la nouvelle équipe et ses nouveaux partisans qui espéraient encourager une autre équipe professionnelle en plus du Jazz, de la NBA.
Un jour, deux conférences de presse complètement différentes au sujet de la même équipe de hockey.
«Si vous regardez les trois dernières décennies dans leur ensemble, l’appui de la LNH envers le hockey en Arizona a été inébranlable, a insisté Bettman, vendredi à Phoenix. Et pour tous ceux qui ont participé à l’aventure avec nous, il y a eu de nombreuses occasions de prendre une autre décision, mais nous ne l’avons pas fait. J’espère donc que tout le monde comprend que nous croyons que c’est un endroit où le hockey fonctionne.»
Mais seulement dans les bonnes circonstances.
Le hockey a fonctionné dans le désert durant 27 ans, malgré des obstacles importants en cours de chemin.
Durant la 28e saison des Coyotes depuis leur arrivée de Winnipeg, les obstacles sont devenus trop importants et ont envoyé l’équipe vers l’Utah.
Ses mains liées par des circonstances auto-infligées et hors de son contrôle, Alex Meruelo a vendu les Coyotes au Smith Entertainment Group (SEG) jeudi, une vente approuvée à l’unanimité par le conseil des gouverneurs de la LNH. L’entente de 1,2 milliard $ US donne au propriétaire de SEG Ryan Smith le contrôle des opérations hockey de l’équipe, tandis que Meruelo conserve les droits sur le nom et les opérations d’affaires dans l’espoir de bâtir un nouvel aréna en Arizona.
Bettman a suggéré le 6 mars dernier à Meruelo de vendre l’équipe afin qu’elle joue dans un aréna digne de la LNH, plutôt que le Mullett Arena de 4500 sièges. L’offre a été acceptée six semaines plus tard.
«Nous voulons mettre l’accent sur le fait que c’est le type de propriétaire avec qui nous voulons travailler, et que c’est une communauté dans laquelle nous voulons être représentés, a dit Bettman. Quand l’occasion de venir à Salt Lake City s’est présentée à nous, nous avons mis les efforts pour y arriver et ce ne fut pas facile.»
La nouvelle a provoqué des réactions opposées dans les deux états.
La fièvre du hockey a frappé l’Utah, alors que 11 000 dépôts pour des abonnements de saison ont été reçus dans les premières heures après la vente. Bettman a affirmé que ce chiffre avait atteint les 20 000, vendredi.
L’équipe, qui n’a pas encore de nom, a déjà une bonne fondation en place grâce au travail agressif de reconstruction effectué par le directeur général Bill Armstrong au cours des trois dernières années. Des joueurs comme Clayton Keller, Logan Cooley et Dylan Guenther espèrent ramener l’équipe en séries pour une première fois depuis 2012, excluant une qualification en 2020 en raison de l’expansion des séries durant la pandémie de COVID-19.
Bettman a été accueilli sous les acclamations des partisans à Salt Lake City, un fait rare pour le commissaire.
«Pour l’Utah, j’espère que la LNH a le même engagement et la même confiance en nous, a dit Smith, entouré de sa conjointe Ashley et de Bettman. C’est un gros pari pour nous et nous sommes impressionnés, mais pas surpris, d’être ici aujourd’hui. Je n’ai jamais vu autant de républicains et de démocrates, de leaders religieux et du monde de l’éducation être sur la même longueur d’onde.»
En Arizona, les partisans étaient déçus et ont pointé Meruelo et ses conseillers du doigt, les accusant d’avoir été malhonnêtes en affirmant haut et fort à plusieurs reprises que l’équipe allait rester en Arizona à long terme.
Il y a malgré tout une petite lumière dans la noirceur avec la promesse de faire revivre les Coyotes si un nouvel aréna est construit d’ici cinq ans. Le groupe de Meruelo espère acheter un terrain au nord de Phoenix en juin, puis le transformer en quartier de divertissement autour d’un nouvel aréna.
«Je m’engage à tout faire en mon pouvoir pour garder les Coyotes dans la Vallée, l’une des rares communautés à travers le pays avec quatre équipes sportives professionnelles, a dit Meruelo. Il s’agit d’un marché global de sports.»
Un marché sans équipe de hockey pour un avenir rapproché.
– Avec la contribution de Hannah Schoenbaum, à Salt Lake City.