Les neurosciences pour traiter le TDAH : tour d’horizon 

Inventé dans les années 1960, le neurofeedback consiste en quelque sorte à « entraîner » le cerveau à produire certaines ondes (les SMR) dans le but de gérer les symptômes de différentes pathologies. Au fil des expérimentations, des travaux ont prouvé que plusieurs problèmes de santé pouvaient être améliorés par le neurofeedback, notamment les maux de tête, la dépression, l’anxiété et, en ce qui concerne cet article, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

Peut-on soigner le TDAH autrement qu’avec des médicaments?

Les médicaments et la psychothérapie sont certes efficaces pour traiter le TDAH. Or, il existe une autre solution pour réduire ses symptômes : modifier le cerveau! Les plus récentes recherches en neurosciences ont en effet démontré que le cerveau humain était façonnable à certains égards. Par conséquent, il a la capacité de s’adapter. Plus précisément, les neurones peuvent se transformer et réorganiser leurs connexions pour s’adapter à leur environnement en fonction des apprentissages et des expériences que la personne effectue. Il est donc possible d’influer sur différentes fonctions exécutives du cerveau (ex. : mémorisation) grâce à une approche telle que le neurofeedback.

Comment les personnes ayant un TDAH peuvent-elles bénéficier du neurofeedback?

Avant d’entreprendre une démarche d’entraînement en neurofeedback, il importe de mesurer l’activité cérébrale dans son ensemble afin de cibler les régions ou les connexions ayant un impact sur les symptômes attribuables au TDAH. En s’appuyant sur l’analyse de l’électroencéphalogramme qualitatif et les informations issues d’une entrevue clinique d’évaluation, le thérapeute détermine les réseaux et les régions du cerveau à entraîner.

Un ou plusieurs circuits peuvent être ciblés chez les personnes présentant un TDAH pour améliorer leur condition. C’est le cas notamment de l’attention soutenue, de l’attention divisée, de la mémoire de travail et des fonctions exécutives.

Plusieurs ouvrages et sites Web permettent de mieux comprendre le neurofeedback. Les consulter vous aidera à déterminer si cette approche s’avère une solution intéressante pour vous ou votre enfant.

Comment se déroule une séance de neurofeedback?

Le neurofeedback est une forme de conditionnement. C’est donc avec la répétition que l’on finit par observer des changements dans l’activité cérébrale d’une personne. Ainsi, durant une séance, le patient est muni d’un casque avec des électrodes appliquées sur son cuir chevelu. Lorsque le circuit cérébral ciblé — celui de l’attention, par exemple — est activé, une récompense est offerte sous la forme d’une vidéo. Une séance de neurofeedback dure environ 1 heure. Au cours de celle-ci, le patient reçoit plus ou moins 2000 récompenses.

Combien de séances sont nécessaires pour obtenir des résultats?

Chaque personne possède évidemment un profil unique. Et bien que des résultats mesurables soient observés dès la première séance, on estime que pour commencer à avoir des résultats concrets, c’est-à-dire remarquer une réduction des problèmes liés au TDAH, au moins 5 à 7 séances sont requises. On peut ainsi se rendre jusqu’à environ 20 séances pour un résultat optimal.

En conclusion, le neurofeedback est une approche scientifique ayant fait ses preuves pour améliorer les capacités des personnes ayant un trouble déficitaire de l’attention. Renseignez-vous!