Après un début prometteur, les Coyotes sont enlisés dans une série de 10 revers
TEMPE, Ariz. — Les Coyotes de l’Arizona ont été bâtis en prévision du futur, mais ils semblaient être en avance sur leur calendrier il y a un mois à peine.
Leur noyau de jeunes joueurs connaissait du succès, les nouveaux vétérans s’étaient ajustés au groupe et les gardiens offraient un rendement solide. Tout ça permettait aux Coyotes de lorgner une deuxième qualification aux séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey en 12 ans.
Aujourd’hui, avec une série de défaites qui vient d’atteindre les deux chiffres, les Coyotes sont non seulement plus proches de la loterie de la ligue que des séries éliminatoires, mais leur confiance est en train de s’effriter.
«C’est facile de jouer lorsque vous êtes confiants. Lorsque vous êtes confiants, vous jouez avec énergie, vous jouez avec rythme, la vie est belle, le ciel est bleu», a illustré l’entraîneur-chef des Coyotes, André Tourigny.
«Lorsque vous n’avez pas cette confiance, tout dépend de la façon dont vous vous comportez.»
Le directeur général des Coyotes, Bill Armstrong, a entamé un processus de reconstruction il y a trois ans, en se débarrassant de vétérans en retour d’une série de choix au repêchage qui, espérait l’organisation, seraient la clé d’un revirement de situation.
Alors que l’on pensait qu’ils n’étaient plus qu’à un an ou deux de leur percée, les Coyotes ont passé la première moitié de la saison à donner l’impression qu’ils y parviendraient cette année.
Les Coyotes sont devenus la première équipe à battre les cinq dernières formations à avoir remporté la coupe Stanley lors de matchs consécutifs, et se maintenaient à proximité du seuil donnant accès aux séries éliminatoires dans l’Association ouest il y a un peu plus d’un mois.
Cet objectif semble s’être transformé en un mirage alors que les défaites ont commencé à s’enchaîner, au point de se chiffrer à 10 matchs après celle de 6-3 lundi contre les Oilers d’Edmonton.
«C’est difficile en ce moment dans le vestiaire; nous devons trouver une solution», a admis l’attaquant Nick Bjugstad.
«C’est très frustrant, y compris pour moi. Nous ferions n’importe quoi, à peu près n’importe quoi, pour une victoire en ce moment.»
La dégringolade des Coyotes a commencé, peut-être par coïncidence, lorsque le Groupe Smith, propriétaire des Jazz de l’Utah de la NBA, a annoncé le mois dernier qu’il avait entamé le processus pour amener une équipe d’expansion dans l’État.
Les Coyotes font l’objet de rumeurs de délocalisation depuis qu’un ancien propriétaire a mis l’équipe en faillite en 2009, de sorte que la tendance naturelle était de les inclure dans tout projet futur de la LNH dans l’Utah.
Les Coyotes ont toujours affirmé leur intention de rester dans la région de Phoenix et le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a toujours été un fervent partisan du maintien de la franchise dans l’un des plus grands marchés du pays. Le propriétaire Alex Meruelo est à la recherche d’un terrain pour la construction d’un nouveau stade en Arizona.
Les joueurs ont toujours affirmé que les rumeurs de délocalisation n’affectaient pas leur préparation ou leur jeu sur la glace. Toutefois, les Coyotes affichent un dossier de 0-9-1 depuis l’annonce du Groupe Smith.
«C’est une ligue difficile. Il n’y a pas de soirées faciles, a fait remarquer Bjugstad. Il faut se serrer les coudes et ne pas trop s’attarder sur le passé. Il faut essayer d’arriver sur la patinoire avec de l’énergie et de la positivité.»
Cela n’a pas été facile ces derniers temps.
Les Coyotes ont du mal à marquer presque depuis leur arrivée de Winnipeg en 1996 et cette saison n’est pas différente; les Coyotes se classent au 25e rang dans la LNH avec 2,87 buts par match.
Les performances des gardiens de but, un point fort en début de saison, n’ont pas atteint le même niveau au cours de cette période.
Tourigny a commencé la saison en disant qu’il choisirait le gardien qui jouerait le mieux entre Connor Ingram et Karel Vejmelka.
Ingram s’est imposé dès le début, ce qui a fait de lui un candidat au match des étoiles. Il a connu une période un peu plus difficile, accordant cinq buts ou plus à deux reprises en quatre matchs.
Vejmelka a été bon par moments et irrégulier à d’autres. Il a été solide en relève après qu’Ingram se soit blessé au bas du corps contre Minnesota le 14 février, mais il a accordé neuf buts lors des deux derniers matchs.
Vejmelka a été retiré lors de la défaite 5-1 contre Carolina vendredi et a été remplacé par la recrue Matt Villalta, qui a accordé cinq buts contre les Oilers lors de son premier départ dans la LNH.
Le rendement défensif de l’équipe a également été irrégulier. Les Coyotes ont accordé au moins quatre buts à sept reprises au cours de leur série de défaites.
«Nous vivons une situation extrêmement difficile, a déclaré Tourigny. Nous sommes la deuxième plus jeune équipe de la ligue et nous grandissons, nous apprenons et parfois l’apprentissage se fait dans la douleur. C’est ce que nous vivons en ce moment. C’est vraiment frustrant.»
La tendance à la baisse des Coyotes les a mis dans une situation difficile, peut-être trop difficile à surmonter pour sauver cette saison.
La bonne nouvelle: les Coyotes disposent toujours d’un noyau talentueux et, malgré les revers subis cette saison, ils pourraient encore être en mesure de renverser la vapeur.