Trois buts rapides en deuxième période aident les Penguins à vaincre le Rocket 6-3
WILKES-BARRE, Pa. — Lors d’une séquence de trois matchs en trois jours, il est souvent difficile d’échapper à la fatigue physique et mentale. Le Rocket de Laval l’a appris à ses dépens, samedi soir.
Une poussée de trois buts rapides en début de deuxième période a aidé les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton à battre le Rocket 6-3, au Mohegan Sun Arena.
Forts de deux victoires consécutives à l’étranger, les Lavallois ont connu un premier engagement efficace contre les Penguins, mais tout s’est écroulé en l’espace de 94 secondes.
Le manque de concentration s’est mis de la partie et les erreurs ont coûté cher. Et lorsque le Rocket (21-20-6) pensait avoir trouvé la bonne voie, un mauvais début au troisième engagement a fait mal aux espoirs de victoire.
«Ça montre que toutes les présences sont importantes, a souligné l’entraîneur-chef Jean-François Houle. Nous nous sommes endormis en début de deuxième période et ça nous a coûté trois buts. Tu vois que la fatigue mentale commence à entrer un peu.»
Le Rocket est un habitué de ce genre de situation. Depuis le début de la saison, il s’est souvent fait prendre à accorder deux ou trois buts dans un court intervalle, ce qui l’a parfois placé en position précaire.
Lors des deux derniers mois, Houle et ses joueurs ont apporté des ajustements à leur jeu et ils ont connu beaucoup de succès. Ces situations de buts rapides n’arrivaient plus souvent.
«Nous sommes retombés un peu dans le Rocket de 2023. Il arrivait que pendant deux à cinq minutes, notre jeu n’était pas à point et les autres équipes en tiraient avantage. Ça s’est joué là-dessus», a analysé l’attaquant Nathan Légaré.
Le club-école du Canadien de Montréal n’est pas au bout de ses peines, car il fera une escapade en autobus de quelques heures pour affronter les Islanders à Bridgeport, dès dimanche après-midi.
La saison est loin d’être terminée, mais les points deviennent de plus en plus précieux. Surtout lorsqu’on regarde le classement de la section Nord de la Ligue américaine, où cinq équipes ne sont séparées que par sept points.
«Nous tournons la page pour le match de ce soir et nous gardons notre concentration pour le match de demain. Il ne faut pas se casser la tête. Il faudra aller au filet et s’appliquer sur les petits détails. Ce ne sera pas nécessairement beau, mais il faut aller chercher deux points», a observé le défenseur Olivier Galipeau.
Jan Mysak a fait bouger les cordages à deux reprises alors que Xavier Simoneau a ajouté un but pour la formation lavalloise. Logan Mailloux a conclu la partie avec deux mentions d’aide.
Kasimir Kaskisuo s’est fait confier le filet du Rocket et il a cédé quatre fois en 29 lancers. À quelques occasions, il a toutefois dû sauver les meubles à la suite de revirements.
Jagger Joshua, Maxim Cajkovic, Jack Rathbone, Justin Addamo, Alex Nylander et Corey Andonovski ont répliqué pour les Penguins (26-17-7), qui ont retrouvé le chemin de la victoire. Austin Rueschhoff a récolté trois aides.
Le jeune gardien de 22 ans Joel Blomqvist a réalisé 20 arrêts, mais certains d’entre eux ont été très importants.
Le défenseur Chris Jandric a disputé un premier match dans l’uniforme du Rocket, qui terminera son voyage dimanche après-midi face aux Islanders de Bridgeport.
Explosion rapide
Les deux équipes ont été méthodiques en début de match et les occasions de marquer ont été un peu plus rares.
Le Rocket a ouvert le pointage à 6:45, à la suite d’un beau travail de Filip Cederqvist derrière le filet. Mailloux a hérité de sa passe et il a glissé le disque à Galipeau. Son tir de la pointe a habilement été dévié par Mysak derrière Blomqvist.
Les Penguins ont eu une belle occasion de créer l’égalité avant la fin de la période initiale, à la suite d’un revirement à la ligne bleue, mais Kaskisuo a stoppé un tir à bout portant d’Andonovski.
Cet arrêt n’a pas ébranlé la troupe de Wilkes-Barre/Scranton, qui a quitté le vestiaire avec le couteau entre les dents.
D’abord, lors d’une montée à deux contre un, Rueschhoff a été patient et il a refilé le disque à Cajkovic, qui a tout juste déjoué Kaskisuo. Puis, Joshua a vu son tir toucher le patin du défenseur Justin Barron avant de surprendre le gardien du Rocket. Seulement 26 secondes plus tard, Addamo a échappé à ses couvreurs et il a sauté sur un retour de lancer pour accentuer l’avance à 3-1.
Houle a décidé d’appeler un temps d’arrêt et ses hommes ont bien répondu. Le très bon travail de Cederqvist a une fois de plus mené à un but de Mysak, après que ce dernier eut complété la mise en scène de William Trudeau.
Si Kaskisuo avait fermé la porte de façon spectaculaire aux dépens d’Andonovski, en fin de premier vingt, Blomqvist lui a donné la réplique au deuxième engagement. Le Finlandais a sorti la mitaine pour frustrer Légaré d’un but qui aurait créé l’égalité.
Les Penguins ont remercié leur gardien en touchant la cible lors d’une supériorité numérique, tôt en troisième période. Pendant que les joueurs du Rocket s’essoufflaient, Rathbone s’est amené seul dans l’enclave et il n’a donné aucune chance à Kaskisuo.
Les Lavallois ne connaissaient pas le meilleur engagement, mais ils n’ont pas baissé les bras. Lors d’un avantage numérique, Mitchell Stephens a repéré Simoneau dans l’enclave et le petit attaquant n’a pas raté cette occasion pour réduire l’écart.
Nylander et Andonovski ont cependant scellé l’issue du match dans un filet désert.