Erik Bazinyan domine complètement Billi Facundo Godoy au Casino
MONTRÉAL — Comme il se devait de le faire, Erik Bazinyan n’a fait qu’une bouchée d’un adversaire beaucoup moins bien classé que lui en l’emportant par K.-O. au troisième round contre l’Argentin Billi Facundo Godoy au Cabaret du Casino de Montréal, jeudi.
Bazinyan (32-0, 23 K.-O.), aspirant no 2 à la World Boxing Association (WBA), no 3 au World Boxing Council (WBC) et à la World Boxing Organization (WBO), et no 5 à l’International Boxing Federation (IBF) — toutes des ceintures détenues par Saul «Canelo» Alvarez — a complètement dominé Godoy (41-8, 20 K.-O.) avant de lui passer le K.-O. d’un crochet de la droite placé en fin de combinaison à 2:23 du troisième round.
Le Montréalais a ainsi défendu son titre des super-moyens de la North American Boxing Federation (NABF), contre un adversaire qui pointait au 176e échelon du classement Boxrec dans la division.
Bazinyan a livré une leçon de boxe à l’Argentin, qui n’a jamais été dans le coup. Au premier round, «Baz» s’est imposé avec un jab incisif et quelques combinaisons en puissance.
Le round a donné lieu à un moment plutôt insolite, alors que l’Argentin a refusé de reprendre le combat pendant au moins une minute après avoir été poussé au sol dans une mêlée par Bazinyan. Godoy a indiqué à l’arbitre Albert Padulo fils que son genou droit a plié à contresens dans sa chute. Padulo a dû l’éloigner de son coin vers le coin neutre, alors qu’un officiel de la Régie des alcools, des courses et des jeux avait bien du mal à contenir son entraîneur.
«Je l’ai touché d’une bonne droite directe et immédiatement il s’est accroché à moi pour récupérer. Je l’ai simplement poussé et il est tombé. S’il avait eu ses jambes, il serait demeuré debout», a déclaré Bazinyan après le combat.
«Il a feint une blessure, mais ce n’était pas vrai, a poursuivi le vainqueur. Mais il a été un gentleman par la suite.»
Bazinyan a continué d’être seul dans le ring au deuxième, lançant plus de combinaisons avec un taux de succès presque parfait.
Si Godoy a placé ses meilleurs coups sur une combinaison de deux crochets à la tête qui ont touché la cible au troisième, Bazinyan est revenu en force. Il a rapidement repris le dessus avant de porter la combinaison fatidique. Une fois au sol, Godoy n’a jamais eu l’intention de se relever.
«J’ai vu dans ses yeux qu’il avait mal», a affirmé le boxeur de 28 ans.
Un combat facile que le clan Bazinyan acceptera après des combats plus ardus, notamment contre Alantez Fox, Jose de Jesus Macias et Ronald Ellis.
«Il a bien fait au deuxième, je savais qu’il savait boxer, l’a défendu Bazinyan. C’est un gars d’expérience, qui a livré 48 combats chez les professionnels. C’est un boxeur qui connaît les trucs du métier et il aurait pu me passer le K.-O.
«Je sais ce que je vaux, mais jamais je ne sous-estime mes adversaires. Je sais qu’il était moins bien classé [qu’Ellis]. Mais il fallait faire ce que j’avais à faire.»
Et une victoire sans équivoque est exactement ce dont avait besoin Bazinyan.
«Il a fait ce qu’il devait faire ce soir, a noté son promoteur, Camille Estephan, président d’EOTTM. C’est quand même un gars qui avait fait la limite face à [John] Ryder. (NDLR: il s’était fait arrêter au 10e round d’un combat prévu pour 12.) Il l’a arrêté au troisième et on voyait qu’il lui faisait mal avec chaque coup de poing.
«Christian Mbilli et lui se font souvent comparer. Ils sont à différents endroits dans leur carrière, mais ça s’en vient. On est congestionné dans un tunnel en raison de Saul ‘Canelo’ Alvarez, mais on commence à voir la lumière.
«Il lui a donné une leçon de boxe ce soir. Il faut maintenant lui donner l’occasion de se battre contre un adversaire du top-10. Vous n’avez aucune idée à quel point j’ai tenté dans les derniers mois d’attirer Ryder, [Diego] Pacheco, [Edgar] Berlanga, [Jaime] Munguia. Ils ne veulent pas. Ils attendent tous l’occasion de se battre contre Canelo.»
Estephan jure toutefois que la chance de Bazinyan s’en vient.
«Ça va débloquer. Je suis certain qu’il obtiendra un gros combat en 2024.»
Prochain rendez-vous de la boxe québécoise: le 7 mars, alors que Steven Butler (33-4-1, 27 K.-O.) affrontera Steve Rolls (22-3, 12 K.,-O.). Ils assureront la finale d’un gala d’EOTTM, de nouveau au Cabaret du Casino de Montréal.