Le Rocket explose avec quatre buts en troisième période et bat les Comets 5-2
LAVAL, Qc — Avec une séquence de cinq victoires et des points au classement dans 10 matchs d’affilée, le Rocket de Laval semble parti pour la gloire. S’il en est conscient, l’entraîneur-chef Jean-François Houle ne le laisse pas transpirer, préférant garder ses deux pieds, et ceux de ses joueurs, bien ancrés au sol.
La formation lavalloise a marqué quatre buts sans riposte en troisième période en route vers un gain de 5-2 sur les Comets d’Utica mercredi soir à la Place Bell.
Ce triomphe a permis au Rocket (18-14-6 – 42 points) de rattraper les Americans de Rochester au troisième rang de la section Nord. Les deux clubs s’affronteront samedi à Rochester, qui compte deux parties en banque.
Il fallait remonter au mois d’avril 2021 pour retracer la dernière séquence de cinq gains du Rocket. Sa prochaine victoire lui permettra d’égaler son record d’équipe à ce chapitre, un exploit qu’il a réalisé deux fois, en 2019 et en mars 2021.
Le Rocket pourrait réussir ce tour de force vendredi à Syracuse, contre le Crunch.
«On s’en va un match à la fois», a répondu Houle, sans la moindre hésitation, lorsqu’il s’est fait demander jusqu’où son équipe pouvait aller.
«Notre travail d’instructeur, des fois, c’est de garder (les joueurs) réveillés et prêts pour tous les matchs. C’est important de rester sur la tâche, de continuer à s’améliorer. D’avoir le souci du détail est très important.»
Face à un déficit d’un but au troisième vingt, le Rocket a d’abord égalé la marque grâce au premier filet de la saison du capitaine Gabriel Bourque à 8:09 de l’engagement.
Moins de sept minutes plus tard, la troupe lavalloise a frappé deux fois en seulement 10 secondes, grâce à Mitchell Stephens et Logan Mailloux.
Ce dernier a ajouté un but dans un filet désert avec un peu moins de deux minutes à jouer au troisième vingt.
William Trudeau avait marqué le premier but du Rocket, en première période.
«Ça fait du bien de marquer mais les gars ont encore joué en équipe en troisième période», a déclaré Bourque.
«On est sorti de manière agressive, tout le monde voulait gagner le match, il n’était pas question qu’on perde. Tout le monde s’est présenté en troisième.»
Lucas Condotta a aussi joué un rôle-clé dans la victoire en récoltant des aides sur les buts de Bourque et de Stephens.
Peu de temps après le match, il a eu droit à une sorte de récompense puisque le Canadien l’a rappelé en prévision de la visite des Islanders de New York et de Patrick Roy au Centre Bell, jeudi.
Brian Halonen a inscrit les deux filets des Comets contre Jakub Dobes.
Dans la victoire, le gardien du Rocket a été solide en bloquant 27 rondelles.
«Encore ce soir, il a offert une très belle performance. On se sent confiant quand il est sur la glace. On voit qu’il veut gagner et qu’il se sent bien. C’est beau à voir», a mentionné Bourque.
De son côté, le Rocket a décoché 33 tirs vers Akira Schmid.
Punitions à répétition
Pendant un peu plus de 14 minutes en première période, le Rocket a contrôlé le tempo du match et détenait une avance de 1-0 grâce au but de Trudeau, qui a battu Schmid à 11:26 à l’aide d’un tir dans la partie supérieure droite du filet.
Puis soudainement, la troupe de Houle a commencé à défiler au banc des punitions. Le premier a été Mattias Norlinder, à 14:39, suivi de Brandon Gignac, à 16:35, puis d’Olivier Galipeau — ce dernier pour quatre minutes pour bâton élevé — à 17:39.
Limités à quatre tirs jusque-là, les joueurs des Comets ont fait ce qu’ils étaient censés faire: contrôler la rondelle et passer beaucoup de temps en zone du Rocket.
Et malgré le fait que Dobes ait réalisé de nombreux arrêts de qualité, la loi de la moyenne a joué en faveur des visiteurs.
Complètement oublié à la droite du gardien du Rocket, Halonen a profité d’un filet grand ouvert pour égaler la marque avec 0,9 seconde au cadran, sur le neuvième tir des Comets pendant cette longue supériorité numérique.
Avec un peu moins de 11 minutes à jouer à la période médiane, Halonen a ajouté son deuxième de la soirée et rompu l’égalité à l’aide d’un tir des poignets incisif davantage typique de la LNH.
Le Rocket a eu des occasions d’égaler la marque vers la fin de la deuxième période, notamment Philippe Maillet, qui s’est échappé seul devant Schmid, qui n’a pas bronché.
«On a eu beaucoup de chances en deuxième, mais j’ai trouvé qu’on essayait d’être trop ‘cute’», a analysé Houle.
«On est une équipe qui doit faire deux passes et envoyer la rondelle au filet, créer du trafic et prendre les rebonds. Mais là, on essayait trois ou quatre passes. Ce n’est pas notre identité.»
Plutôt tranquilles, les partisans du Rocket ont pu se réveiller vers le milieu de la troisième période quand Bourque a récupéré une rondelle dans le cercle droit de mise en jeu et surpris Schmid avec un tir précis dans la partie supérieure du filet.
Ils ont ensuite explosé de joie à la suite des buts de Mitchell et de Mailloux, réussis à 14:44 et 14:54.
Du fond de sa zone, Mailloux a planté le dernier clou dans le cercueil des Comets à 18:07.