Malgré leur position au classement, Jean-François Houle se méfie des Comets
LAVAL, Qc — Lorsqu’il s’est présenté dans la salle de conférence de presse après l’entraînement de l’équipe mardi à la Place Bell, Philippe Maillet s’est fait aborder par un journaliste qui lui a demandé comment allait «le joueur de l’heure» chez le Rocket de Laval. La réponse de l’attaquant? «J’aime mieux faire partie de l’équipe de l’heure. C’est un peu plus le ‘fun’!»
Il y a environ un mois, il aurait été difficile d’imaginer un moment où on aurait pu associer une telle phrase à la formation lavalloise. Mais c’est certainement le cas en ce moment, sinon dans l’ensemble de la Ligue américaine, à tout le moins dans la section Nord.
Le Rocket sera de retour devant ses partisans mercredi soir pour y disputer le quatrième de cinq matchs, en janvier, contre les Comets d’Utica, un club de sa section.
La formation lavalloise se présentera à la rencontre au moment où elle connaît ses meilleurs moments de la saison. Et de loin.
À leurs neuf dernières parties, les hommes de Jean-François Houle ont amassé 17 points sur une possibilité de 18 (8-0-1).
Grâce à des victoires consécutives contre les Senators de Belleville, d’abord vendredi à domicile puis le lendemain en territoire ennemi, le Rocket (17-14-6 – 40 points) partage maintenant le quatrième rang avec les Senators, après le même nombre de matchs.
Les deux rencontres ont été fertiles en émotions et Houle était heureux de la réaction de ses joueurs face à un club qui leur donne habituellement du fil à retordre.
«J’ai aimé qu’on se soit tenu comme équipe. On a été capables de jouer physique, aussi physique qu’eux. Je pense que ç’a lancé un message qu’on ne se laissera pas pousser», a souligné l’entraîneur-chef du Rocket.
Il y a environ six semaines, le Rocket venait de subir un neuvième revers de suite et se classait bon dernier de sa section.
«On n’était pas loin, c’étaient des détails. Les deux matchs contre Belleville, qu’on savait que ça allait être physique, les gars ont vraiment répondu», a souligné Maillet qui avait amassé des points dans huit matchs consécutifs avant d’être stoppé samedi contre les Senators.
«Tu le voyais dans les yeux des gars que la défaite, ça commence à être inacceptable. C’est sûr qu’on va en perdre des matchs, mais je pense que l’état d’esprit est là, maintenant.»
Pendant que tout baigne dans l’huile chez le Rocket, les Comets en arrachent au point où ils se retrouvent aujourd’hui au dernier rang de la section Nord avec 35 points, cinq de moins que le Rocket.
Toutefois, les Comets sont un peu comme les Senators de Belleville lorsqu’ils se présentent devant le Rocket. Jusqu’à maintenant cette saison, les Comets ont gagné trois des cinq matchs face à l’équipe lavalloise et ont perdu les deux autres en tirs de barrage.
Le 10 janvier dernier, le Rocket avait gagné quatre parties consécutives avant de recevoir les Comets, qui ont arraché une victoire de 6-5 en prolongation.
Mercredi soir, le Rocket affrontera de nouveau les Comets après avoir inscrit quatre victoires d’affilée.
«C’est une équipe qui joue bien contre nous. Ce sont des matchs serrés. C’est une bonne équipe», a souligné Houle.
Le match de mercredi sera déjà le sixième de huit en saison entre les deux clubs. Les Comets reviendront à Laval le 31 janvier et le Rocket ira jouer à Utica le 27 mars.
Selon Houle, la fréquence des rencontres entre certains clubs peut avoir une influence sur la stratégie.
«On joue tellement souvent contre les mêmes équipes, on se connaît très bien. Avec tous les vidéos qu’on fait et le nombre de matchs qu’on joue, ça devient que tu les connais tellement bien qu’il faut presque tu changes des choses pour rendre ça intéressant, pour garder nos joueurs alertes, pour ne pas tomber dans la routine.»
Après la rencontre de mercredi soir, il restera cinq parties au Rocket avant la pause du match des étoiles des 4 et 5 février. Aux yeux de Maillet, l’objectif est simple et clair.
«La pause du match des étoiles s’en vient, c’est important de finir sur une bonne note. On voit le classement, Belleville est notre rival, c’est le club qu’on affronte le plus dans l’année, ce sont des matchs à quatre points au mois de janvier. Il faut continuer sur notre lancée.»