Le ministre Drainville annonce un plan de rattrapage scolaire
Dans le but d’offrir aux élèves tous les moyens nécessaires pour favoriser leur réussite scolaire, le gouvernement du Québec annonce un plan de rattrapage scolaire de 300 millions de dollars pour le reste de l’année scolaire et pour la période estivale. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, en a fait l’annonce aujourd’hui.
Les différentes mesures permettront d’aider les élèves qui en auront besoin et particulièrement ceux qui sont en difficulté. Le plan de rattrapage se décline en deux axes, soit des mesures de rattrapage pour les élèves et des modifications au calendrier scolaire. Il se détaille comme suit :
Du tutorat en dehors des heures de classe pour tous les élèves
Ceci permettra un accompagnement individuel ou en groupe par des enseignants, des enseignants retraités ou des étudiants en enseignement. Les élèves auront donc accès à un plus grand nombre d’heures de tutorat en dehors des heures normales de classe. Ce tutorat serait donné de manière volontaire.
De l’aide spécialisée pour les élèves ayant des besoins particuliers
Selon le choix des moyens mis en place par les écoles et les CSS, cette aide pourrait se donner à l’extérieur des heures de classe, par le personnel spécialisé, à de petits groupes d’élèves qui ont les mêmes difficultés.
Des services d’accueil et de soutien supplémentaires pour l’apprentissage du français seront mis à la disposition des élèves immigrants.
Des cours d’été gratuits pour les élèves de 4e et 5e secondaire
Dans le contexte où des élèves pourraient avoir des défis plus grands en raison du nombre de jours d’école manqués, nous allons rendre gratuits les cours d’été pour les élèves de 4e et 5e secondaire dans les matières pour lesquelles des épreuves sont imposées.
Plus de soutien aux organismes et aux partenaires qui travaillent en éducation
Un fonds d’urgence de 42 millions de dollars sera mis en place pour ces organismes pour permettre de financer des initiatives de persévérance dans un contexte de rattrapage scolaire. Pensons notamment aux organismes de lutte contre le décrochage, de persévérance scolaire et d’alphabétisation ainsi qu’aux IRC et à d’autres partenaires, comme Tel-Jeunes et Allo-Prof.
Offre de rattrapage pendant la semaine de relâche
Dans le but d’offrir aux élèves le maximum d’activités de rattrapage, les écoles pourraient être ouvertes pendant la semaine de relâche selon les plans établis par les écoles et les CSS. Ces services seraient offerts par le personnel des écoles sur une base volontaire et assortis d’une rémunération additionnelle.
Les centres de services scolaires et les directions d’école auront la latitude nécessaire et seront responsables de déterminer les moyens qu’ils mettront en place avec les équipes-écoles pour aider les élèves à rattraper les retards. Ils pourront mettre en œuvre toute autre initiative qui vise le rattrapage scolaire. À cet égard, il leur sera demandé de préparer, d’ici la fin du mois, des plans locaux de rattrapage scolaire modulés selon les besoins des élèves et des milieux.
Notons également que les élèves qui sont inscrits à la formation générale des adultes et à la formation professionnelle pourront eux aussi avoir accès aux mesures de tutorat.
Des modifications apportées au calendrier scolaire et aux épreuves ministérielles
Nouveau calendrier pour les épreuves ministérielles de mai et juin
Les épreuves ministérielles prévues à la fin de mai et au début de juin 2024 pourraient être reportées de deux à sept jours, sans toutefois dépasser le 24 juin, afin de laisser plus de temps pour l’apprentissage de la matière.
Nouvelle pondération pour les épreuves ministérielles
Afin d’accorder une part plus importante aux évaluations des enseignantes et enseignants, le ministre a l’intention de modifier la pondération des épreuves ministérielles.
À l’instar de ce qui s’est fait suivant la pandémie, les épreuves du primaire et de 2e secondaire compteraient pour 10 % des résultats finaux des compétences évaluées (au lieu de 20 %).
Les épreuves ministérielles de 4e et 5e secondaire compteraient pour 20 % des résultats finaux des compétences évaluées (au lieu de 50%).
Par ailleurs, les épreuves ministérielles de 4e et 5e secondaire nécessaires à la sanction porteront sur les apprentissages prioritaires. À cet effet, un guide d’accompagnement sera rendu disponible pour les enseignantes et enseignants.
Report de la date de remise du bulletin de la deuxième étape
La date maximale pour la transmission du deuxième bulletin serait reportée et passerait du 15 au 28 mars. Les écoles et les CSS auraient donc plus de temps pour l’enseignement et pour favoriser le rattrapage des apprentissages. Il ne s’agira pas d’une obligation pour les écoles, mais nous leur offrons cette marge de manœuvre qui pourra être utilisée selon leur situation.
Calendrier de mise en œuvre des plans de rattrapage scolaire
Semaines des 8 et 15 janvier : évaluation des besoins des élèves par les enseignants et les équipes-écoles.
Semaine du 22 janvier : communication aux parents des élèves concernés par les mesures de rattrapage.
Semaine du 29 janvier : démarrage des mesures de soutien aux élèves selon les plans locaux de rattrapage qui auront été déterminés par les CSS et les écoles. Ces plans seront établis selon les besoins des élèves. Il est prévu de mettre à jour ces plans au printemps en fonction de l’évolution des besoins si cela s’avère nécessaire.
« Il est de notre responsabilité de prévoir un plan de rattrapage adapté aux besoins des élèves, un plan qui leur permettra de poursuivre leurs apprentissages et de réussir leur année scolaire. Je tiens à remercier tous les organismes scolaires ainsi que nos partenaires, qui se sont mobilisés pour mettre sur pied ce plan de rattrapage. Merci en particulier aux enseignantes et enseignants, au personnel scolaire et aux équipes-écoles qui le rendront possible. Je compte aussi sur l’engagement des parents pour accompagner leurs enfants afin que les activités de rattrapage donnent le maximum de résultats et soient les plus profitables possible pour l’élève. Je sais que nous partageons tous le même objectif, soit la réussite éducative de nos élèves », a fait valoir le ministre Drainville.