Une rare exposition pour Denis D’Amour
Jusqu’au 1er novembre, Denis D’Amour propose l’exposition « Migration de l’oie » à la Brûlerie Reno de Victoriaville. Une rare occasion de voir son travail artistique.
On voit souvent Denis un peu partout à Victoriaville. Que ce soit au réservoir Beaudet, à la Vélogare, au parc Terre-des-Jeunes ou sur le mont Arthabaska. Il s’inspire de la nature où il propose des performances. Plusieurs l’ont vu faire voler des saris ici et là sans occasion ou lors d’événements.
Mais cette fois, il présente une exposition en bonne et due forme où il met de l’avant des peintures à l’acrylique agrémentées de cravates, un accessoire qu’il utilise dans sa création. Cette pièce de vêtement, qui représente pour plusieurs une rectitude ou le conformisme, prend une tout autre symbolique dans les méandres de l’esprit de Denis. Celui-ci les utilise comme support pour ses peintures, mais elles deviennent parties prenantes de l’œuvre. « Cette exposition me touche parce qu’elle touche mon histoire à Victoriaville », analyse-t-il.
Celui qui est intervenant en éducation spécialisée de formation s’est donné comme mission artistique de sensibiliser les gens d’une autre façon et montrer un regard différent avec son art. « À 74 ans, je me sens à ma place », indique-t-il.
Il est aussi poète et ajoute à ses peintures (qu’il agrémente régulièrement de cœurs), derrière, des créations littéraires.
Ses prestations artistiques dans l’espace public lui permettent de belles rencontres, qu’il apprécie particulièrement. « Je viens m’intégrer à Victoriaville de cette façon », souligne l’homme qui y réside depuis 2012. Parfois, il peut déranger certaines personnes avec ses présentations, mais cela ne le dérange pas. C’est ainsi qu’il s’épanouit. Denis est également touché par différentes causes auxquelles il vient s’intégrer tout naturellement. Sa prochaine intervention devrait se faire du côté de la Nuit des sans-abris.
Denis D’Amour est actif à l’année et fait danser ses saris, qui permettent de voir le vent, comme il le dit si bien, toutes les saisons de l’année. Que ce soit sous la pluie, ou la neige, ce moyen d’expression inhabituel pique de temps en temps la curiosité des passants qui l’interrogent. « Je m’amuse et je veux montrer qu’on peut faire autrement », ajoute-t-il. Son art naïf lui permet de s’exprimer intuitivement et son exposition lui donne l’occasion de le démystifier.