Gesterra réduite à sa plus simple expression

À la dernière séance du Conseil de la MRC, le dossier Gesterra a été soulevé par un citoyen. Mais le préfet Christian Côté a fait savoir que le processus de vente suivait son cours. « Des négociations sont en cours. On attend la conclusion avant d’en parler », a-t-il dit.

Ces négociations font suite à la décision de la MRC d’Arthabaska, annoncée au début du mois de novembre 2022, de se retirer de l’entente, estimant que le modèle de Gesterra ne correspondait plus à ses besoins, que ce modèle qualifié jadis de visionnaire et d’audacieux ne collait plus au contexte actuel.

Implantée pour assurer la gestion des matières résiduelles sur le territoire, Gesterra est née en 2006 d’un partenariat public-privé entre la MRC d’Arthabaska, détenant 51% des actions, et Gaudreau Environnement qui en possède 49%.

La MRC cherchait à l’époque à se garantir un meilleur prix, à consolider sa position sur le territoire concernant le traitement des matières résiduelles et leur mise en valeur.

Le démantèlement éventuel de Gesterra, toutefois, n’affecte en rien le service de collecte des matières résiduelles.

Mais Gesterra a été ramené à sa plus simple expression. Certains services ont été ramenés à la MRC et d’autres relégués à Gaudreau Environnement.

L’équipe de 10 personnes a été ramenée à trois. « Il y a encore un directeur général, en poste de cinq à huit heures par semaine, pour répondre aux demandes. Un comptable et un chargé de projet sont aussi en place. On conserve le minimum fonctionnel pour être capable de continuer à donner les services aux citoyens », a indiqué le directeur général de la MRC d’Arthabaska, Frédérick Michaud.

Quant aux discussions entourant la vente, tout est confidentiel. Des propositions d’achat ont été faites, a confirmé M. Michaud. Mais on ne peut en préciser le nombre. « Ce qu’on souhaite, c’est que ce soit réglé pour le début 2024, a confié le DG. C’est quand même une grande transaction à opérer qui comprend un gigantesque site d’enfouissement de 150 hectares. Cela nécessite une inspection des sols, des gaz, de l’eau, de la nappe phréatique. C’est très long. »