Pas de party autorisé à l’asile de Sainte-Clotilde-de-Horton

À la Municipalité de Sainte-Clotilde-de-Horton, personne n’a été informé de la possible tenue d’un party d’adieu, le dimanche 3 septembre, au bâtiment connu comme étant l’asile de Sainte-Clotilde sur le rang de la Rivière-de-l’Est.

« Je n’étais pas au courant, le directeur général non plus », a confié la mairesse Julie Ricard au www.lanouvelle.net lors d’une conversation téléphonique, lundi avant-midi.

Elle a d’ailleurs rappelé qu’une injonction demeure en vigueur qui interdit à quiconque l’accès à cette propriété privée.

« Je ne sais pas si on souhaite tenir un party à proximité, mais aucune demande n’a été faite en ce sens à la Municipalité », a précisé la mairesse, ajoutant que les autorités municipales allaient procéder à des vérifications.

Sur Facebook, une invitation a été lancée à assister au party d’adieu de l’asile tout en indiquant que le bâtiment « sera démoli avant la fin de l’année ». Or, rien n’est moins certain.

Il est vrai qu’en vertu de ce jugement rendu par la Cour supérieure du Québec en octobre 2017, le propriétaire des lieux doit, d’ici le 19 décembre 2023, procéder à des travaux nécessaires à la reconversion et/ou à la modification du bâtiment, après avoir obtenu les autorisations nécessaires en ce sens.

« Mais nous n’avons eu aucune discussion avec le propriétaire. On ne sait pas s’il a des projets », a fait savoir Julie Ricard.

Mais assurément, a souligné la mairesse, le sujet sera discuté dans les prochaines semaines.

L’asile de Sainte-Clotilde-de-Horton alimente les discussions depuis de nombreuses années. Sa réputation de bâtiment hanté a attiré de nombreux adeptes de phénomènes paranormaux.

Entre janvier 2011 et septembre 2017, la Sûreté du Québec a été appelée à intervenir à 28 occasions pour des introductions par effraction, pour la présence de personnes suspectes et des débuts d’incendies.

Construit en 1939, ce bâtiment de quatre étages est devenu, en 1969, une résidence pour personnes atteintes de maladies mentales. Huit d’entre elles ont péri dans un incendie en janvier 1988.