L’Afrique : deuxième étape de la Route des Sommets des Trois Mousquetons 

C’est le 6 septembre que Jean-Christophe René et Éloi Larrivée, tous deux originaires de Ham-Nord, prendront l’avion afin de se diriger vers l’Afrique où ils réaliseront la deuxième des sept étapes de leur projet intitulé La Route des Sommets.

Ils se font appeler les Trois Mousquetons (même s’ils ne sont plus que deux, mais après tout les Trois Mousquetaires étaient bien quatre). « On peut dire que le troisième mousqueton c’est la famille, l’équipe de soutien », débute Jean-Christophe.

Ils sont donc prêts à entreprendre ce périple qui leur permettra de gravir les cinq plus hauts sommets de l’Afrique, tout en se déplaçant d’un à l’autre sur leur vélo avec tout leur équipement, traversant ainsi le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. Rappelons-le, l’objectif de cette Route des Sommets est de faire des randonnées à vélo (ou en ski de fond) et de grimper les cinq plus hauts sommets dans chaque continent. Pour l’Amérique du Sud, l’aventure a déjà eu lieu en 2022 (https://www.lanouvelle.net/actualites/la-route-des-sommets-premiere-etape-reussie-pour-jean-christophe-et-eloi/). 

Les deux gars vont donc reprendre du service et atterriront au Rwanda où prendra le départ de l’aventure qui devrait compter environ 2000 km à vélo au total (comparativement à 7000 km en Amérique du Sud). Pour atteindre les trois premiers sommets, Stanley (5100 mètres), Baker et Speake (4900 mètres chacun), il faudra compter environ 600 km de route.

C’est le mont Kenya, le quatrième sommet, qui les stress un peu plus. Celui-ci, d’une hauteur de 5100 mètres, comprend toutefois une paroi de 500 mètres à escalader. Pour parvenir à la gravir, d’ailleurs, Jean-Christophe et Éloi ont dû faire une formation d’escalade traditionnelle. « Il n’y a pas d’ancrages sur la paroi. Il s’agit donc d’un nouveau sport qu’on développe pour toujours pousser nos limites et apprendre quelque chose », explique Éloi. Quant au cinquième sommet, qui les inquiète pas mal moins, il s’agit du légendaire et connu de tous Kilimandjaro. « Ce sera la cerise sur le sundae », estiment-ils.

Bien sûr si le vélo et les sommets demeurent, les paysages, les gens et les défis seront bien différents en Afrique de ce qu’ils ont été en Amérique du Sud. « Ce ne sont pas les mêmes conditions. Il y a moins de plateaux alpins », indiquent-ils.

Cette aventure comporte, bien entendu, son lot de défis, autant physiques que mentaux. D’ailleurs, cet aspect est le plus difficile et doit être travaillé chaque jour, comme ils ont pu l’expérimenter lors de leur première expédition.

Les deux hommes devront également trouver, au cours de leur voyage qui devrait se terminer le 31 octobre au plus tard, de la nourriture et transporter le tout afin de s’assurer plusieurs jours d’autonomie. Cela en plus du matériel de survie habituel auquel s’ajoute le pesant attirail d’escalade. Mais ils sont prêts, entraînés et déterminés à aller jusqu’au bout.

Ils ont déjà fait des contacts avec des gens là-bas et se retrouveront dans des pays sans conflits importants. Ils sont aussi contents de savoir que plusieurs parlent anglais là-bas, ce qui facilitera les communications.

Jean-Christophe et Éloi misent sur leur expérience pour faire de ce deuxième continent un succès. Ils se connaissent depuis qu’ils sont enfants et se comprennent sans se parler, un peu comme un vieux couple.

Initialement, Jean-Christophe souhaitait faire de l’Antarctique la deuxième étape du projet. « Il a fallu regarder l’expérience qu’on a et ce qui était faisable côté logistique à court terme », a-t-il justifié. Parce que le duo souhaite également enchaîner les continents, sans de trop grands délais entre chacun pour conserver un certain momentum.

D’ailleurs, même si la deuxième étape n’est pas encore commencée, ils songent déjà à la troisième qui pourrait bien être l’Océanie, si on écoute Jean-Christophe ou l’Amérique du Nord, selon Éloi. Ils auront bien le temps, lors de leur périple en Afrique, de discuter et trouver un terrain d’entente pour la prochaine destination.