Filière batterie : des opportunités à saisir pour la région

Les municipalités du Centre-du-Québec veulent saisir les opportunités qui découleront de la filière batterie, a fait savoir le président de la Table des MRC du Centre-du-Québec et maire de Victoriaville Antoine Tardif. Mais cela vient avec son lot d’enjeux pour les municipalités, qui accueilleront 2000, 5000 voire 10 000 travailleurs au cours des prochaines années.

Ces enjeux concernent les services, les logements, les garderies, le transport, l’accueil, etc., précise la préfète de la MRC de Nicolet-Yamaska et mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois. «On est en train de s’organiser pour que tout se passe le mieux possible», a-t-elle dit.

«Toutes les MRC sont à adopter des résolutions visant à se doter de ressources financières et humaines pour répondre aux besoins de la filière batterie», révèle Antoine Tardif.

Pour aider la région à s’organiser, Québec propose aux cinq MRC du Centre-du-Québec de signer une entente sectorielle de développement pour l’optimisation de la capacité d’accueil de la région. En injectant 577 000 $, les MRC retireraient une somme totale de 2,3 M $ sur trois ans afin de travailler régionalement à cet enjeu. Si toutes les MRC donnent le feu vert à cette entente, les montants pourraient être disponibles dès l’automne.

Antoine Tardif de la Table des MRC

«On s’outille et on prend ça très au sérieux. On veut que ce qui se passe ici, ce soit un succès. Pour cela, il faut se retrousser les manches et se mettre en action. Je crois qu’on le fait d’une belle façon, en se concertant», confirme M. Tardif.

«On ne veut pas se cannibaliser. On cherche des moyens pour travailler ensemble, dans le respect des particularités de chacune de nos MRC. C’est important», fait remarquer le préfet de Bécancour, Mario Lyonnais.

«Chaque MRC va le faire à sa couleur. Dans Nicolet-Yamaska, on a décidé d’embaucher une firme d’urbanisme pour évaluer tout ce qu’on a dans nos périmètres urbains et voir ce qui peut être développé et densifié. Ensuite, on regardera ce que ça prend comme infrastructures pour répondre à ça», illustre Mme Dubois.