Victoriaville mise sur ses trois grands parcs

Victoriaville, berceau du développement durable, a à cœur l’environnement et les espaces. Son territoire compte pas moins de 100 espaces verts, dont trois grands parcs : le parc du Mont Arthabaska, le parc Terre-des-Jeunes et le parc du Réservoir-Beaudet.

« Victoriaville, une ville verte et leader en développement durable, a une offre de parcs et d’espaces verts exceptionnels à proposer à sa population et aux visiteurs. Ça attire d’ailleurs et ça plaît aux citoyens. C’est pourquoi on investit des sommes importantes », souligne le maire Antoine Tardif. Et les investissements prévus sont importants : trois millions de dollars pour le parc Terre-des-Jeunes, trois autres millions pour le parc du Réservoir-Beaudet et un million de dollars consacrés au parc du Mont Arthabaska. « Nous l’avions annoncé l’an dernier que nous avions beaucoup d’ambition pour nos trois grands parcs à Victoriaville, trois sites exceptionnels qui ont vu leur achalandage augmenter significativement durant la pandémie. Les gens se sont beaucoup approprié les activités extérieures et les sites de plein air », constate le maire Tardif.

Les espaces verts étant importants pour la population, les élus ont convenu de bonifier l’offre et, de là, un exercice de réflexion a été entrepris avec différents partenaires. « Pour voir de quelle façon on pourrait améliorer l’expérience des usagers et en faire des sites, non seulement pour la population de Victo, mais des lieux d’appel pour les gens de l’extérieur », précise le premier magistrat. C’est ainsi qu’une grande nouveauté se dessine pour le mont Arthabaska. Le conseil municipal emprunte une nouvelle avenue. « Au-delà de tout ce qu’on y retrouve comme activités récréatives et sportives, on veut en faire un lieu d’appel. Après réflexion, on a convenu que la meilleure façon d’optimiser au maximum l’utilisation de la montagne et particulièrement du pavillon était de conclure un partenariat public-privé », explique Antoine Tardif.

La Ville a donc procédé à un appel à projets s’adressant autant aux Victoriavillois qu’aux citoyens de l’extérieur pouvant avoir un concept à développer au sommet de la montagne. Aucune balise ou limite n’est établie : il pourrait s’agir d’un projet récréotouristique, agroalimentaire, culturel ou autre. « Tout est sur la table, souligne le maire de Victoriaville. Ce qu’on fait, c’est qu’on vient rendre disponible le pavillon : on interpelle les promoteurs, les gens qui ont des idées et qui croient que le sommet de la montagne pourrait être exploité davantage. »

Le conseil municipal se penchera sur les propositions reçues et, à l’automne, devra arrêter son choix sur le meilleur projet. « On veut sélectionner un projet à l’automne pour qu’il puisse être en fonction le plus tôt possible en 2024. Le but consiste à faire du mont Arthabaska un lieu d’appel pour la Ville et toute la région. C’est une grosse nouvelle que la Ville en arrive à offrir son infrastructure à un projet privé. Plus qu’une infrastructure, c’est un site emblématique de notre territoire », fait valoir le maire Tardif qui s’attend à ce que les gens se bousculent pour présenter des projets d’envergure. Oui, note-t-il, la Ville aurait pu concevoir un projet elle-même, à l’interne, avec ses expertises et ses partenaires. « Mais on s’est dit que pour avancer, ça prend parfois des initiatives et des idées de gens de l’extérieur prêts à investir. On va aller au fond des choses avec un appel à projets. »

Réservoir Beaudet

Avec un potentiel d’achalandage grandissant, tout comme au mont Arthabaska, le réservoir Beaudet se développera ces prochaines années. À l’été, les citoyens seront conviés à une consultation publique en lien avec le développement de ce terrain à vocation récréotouristique, voisin du bassin d’eau potable, et qui représente une superficie de trois terrains de football. Les élus ont pu constater, ces dernières années, avec la présence de nombreux marcheurs, joggeurs et cyclistes, que les citoyens se sont approprié les lieux. « Et cet été, avec la tour érigée sur la nouvelle passerelle, ce sera un site d’observation exceptionnel », assure Antoine Tardif.

Terre-des-Jeunes

Le conseil municipal a aussi réservé une enveloppe de trois millions de dollars pour le parc Terre-des-Jeunes « afin de rehausser significativement l’expérience des utilisateurs », signale le maire, tout en notant la grande fréquentation de ce site très naturel pour la marche, la raquette et le ski de fond. « On veut maintenir cette âme-là, les gens apprécient le parc tel qu’il est. Il n’y a pas lieu de changer de vocation ou de développer un concept exceptionnel, observe-t-il. Mais il y a lieu d’optimiser les sentiers. Pourrait-il y avoir des sentiers éclairés, un meilleur aménagement de la portion en bordure de la rivière, un meilleur aménagement des infrastructures pour les spectacles et autres? Ce sont des éléments qui sont à l’étude et qui vont se concrétiser dans les deux prochaines années. »

Infrastructure multifonctionnelle

Ce n’est pas un secret. Victoriaville entend se doter d’une infrastructure multifonctionnelle avec un toit comprenant une patinoire réfrigérée. À cette fin, elle a prévu une enveloppe de huit millions de dollars. L’infrastructure, en plus de prolonger jusqu’à cinq ou six mois les activités hivernales, servirait à différents autres sports et événements socioculturels durant l’été. « Ce projet, on entend le réaliser d’ici 2025. Une patinoire réfrigérée n’est pas un luxe pour Victoriaville. On est rendu là quand on se compare à d’autres municipalités », plaide le maire Antoine Tardif.

L’emplacement, toutefois, n’a pas encore été déterminé. Plusieurs sites ont fait l’objet d’une analyse et des études de sol, notamment, doivent être effectuées. La Ville devrait être fixée sur le lieu à l’automne.

Les valeurs

Par ces différents projets, la Ville de Victoriaville, selon le maire Tardif, démontre qu’elle privilégie des valeurs bien ancrées en elle. « L’environnement est important pour les Victoriavillois. On croyait que nos trois grands parcs méritaient une attention toute particulière et des investissements importants pour bonifier et optimiser l’expérience qu’on y vit. Ce qu’on souhaite aussi promouvoir avec ces investissements, c’est le respect de l’environnement et des espaces verts, mais aussi l’aspect sportif et les saines habitudes de vie », conclut-il.

De quoi aussi, avec des espaces verts attractifs, dynamiques et gratuits, attirer de nouveaux résidents alors que bien des gens, ces dernières années, ont délaissé les grandes villes pour les régions. (C.T.)