Projet éolien : Il faut s’élever collectivement, croit Alain Rayes
Certains n’ont pas apprécié sa prise de position et le lui ont fait savoir plutôt brutalement. Mais c’est par choix personnel, et non par obligation, que le député fédéral indépendant de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, appuie totalement le projet éolien dans la MRC d’Arthabaska.
« Un bon projet pour le manque d’énergie qui se pointe, un super projet pour l’économie et les contribuables de la région. Un projet qui contribuera à la réduction des gaz à effet de serre, à la limitation du réchauffement climatique et qui favorisera la production d’énergie verte pour pallier le manque d’énergie hydroélectrique en plus de participer substantiellement à l’économie régionale », souligne-t-il.
Il a décidé de prendre part au débat en faisant connaître sa position parce qu’en 15 ans de vie politique, jamais il n’a cessé, dit-il, d’être interpellé en lien avec la crise environnementale. « Et voilà qu’avec ce projet, on a une opportunité de répondre à une préoccupation qui touche la planète, mais aussi notre besoin en énergie. On a l’occasion de jouer un rôle. Oui, il y a des avantages et des désavantages, mais nous avons une responsabilité collective. Il faut s’élever au-dessus des intérêts individuels pour faire face au défi climatique », plaide-t-il.
Sensible aux préoccupations des gens, le député Rayes fait valoir toutefois l’obligation de la transition énergétique compte tenu des changements climatiques qui menacent la planète.
Pour lui, le projet éolien vient répondre aux enjeux de l’urgence climatique, aux besoins énergétiques et aux pressions fiscales que subissent les contribuables et les municipalités. En 30 ans, le projet, note-t-il, pourrait profiter de retombées d’environ 220 M $, sans compter les quelque 80 M $ touchés par les producteurs.
Mais sa position va bien au-delà de l’argent, assure-t-il. Elle repose avant tout sur l’environnement et les besoins énergétiques. « Alors qu’on se targue d’être un leader en développement durable, on a une opportunité de répondre collectivement à une problématique environnementale », souligne-t-il.
Alain Rayes estime que les élus agissent de bonne foi. Ils y voient des avantages économiques et environnementaux. Ils ont un rôle à jouer, selon lui.
Le député se dit d’avis que les citoyens, en grande majorité, considèrent la production d’énergie éolienne comme une bonne solution, mais ils ne veulent pas en voir dans leur cour.
Alain Rayes constate aussi qu’une question revient bien souvent dans les discussions : la perte de terres agricoles. Il s’agit, dit-il, de préoccupations bien légitimes. Mais il fait remarquer que le promoteur Boralex et la MRC d’Arthabaska visent un objectif de zéro perte nette avec des mesures et des façons de compenser les pertes de superficies agricoles.
« Tout le monde doit faire sa part, conclut-il. Et l’énergie éolienne constitue un des moyens pour lutter contre les changements climatiques qui nous menacent tous et toutes. »