Des trésors et une passion à partager

En cinq ans seulement, Marc Dallaire a monté une collection de jeux de société exceptionnelle qu’il continue de bonifier. Sa ludothèque privée compte actuellement plus de 750 jeux différents, auxquels s’ajoutent plus de 200 doublons. Ceux-ci composent la réserve du club de jeux Cap aux jeux d’Aston, qu’il vient tout juste de fonder dans sa municipalité.

Le résident d’Aston-Jonction a commencé ses démarches à l’automne. À la recherche d’un local et de collaborateurs, il s’est rendu au bureau municipal pour présenter son projet. Sa rencontre avec le directeur général François Noël s’est avérée fructueuse. Ce dernier a accepté de s’impliquer personnellement, en plus de mettre M. Dallaire en contact avec une autre passionnée de jeux du village : Ève Doire. Le trio a commencé à se réunir pour préparer le démarrage officiel du club, qui tiendra ses rencontres au Petit Café du Dépanneur Aston, chaque dernier samedi du mois. La première aura lieu le 25 février, de 10 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30.

«Ça faisait un petit bout de temps que j’avais ce projet en tête, mais je l’avais mis sur la glace en raison de la pandémie», raconte M. Dallaire. «Au départ, j’avais accumulé des jeux pour offrir en cadeau à des membres de ma famille afin qu’ils jouent avec moi et ma conjointe. Mais comme ils habitent un peu loin de chez moi et qu’ils ne sont pas aussi mordus, c’était difficile d’organiser des journées ludiques. J’ai donc voulu trouver des joueurs locaux, d’où l’idée de créer un club de jeux de société ici.»

Chaque séance permettra de découvrir une panoplie de jeux pour tous les âges et de tous les degrés de difficulté. Une thématique différente sera présentée chaque mois. Pour la première rencontre, c’est la mer et la navigation qui sont à l’honneur, en clin d’œil à l’identité du groupe. «Le club, c’est comme un navire qui part en exploration sur la mer des jeux», illustre M. Dallaire, qui veut mettre en lumière la richesse et la variété du monde des jeux de société.

«On va se promener d’un continent à l’autre, à la découverte de plein d’horizons», renchérit Ève Doire.

Le club est ouvert à tous. Pas besoin de réserver ou de s’inscrire pour le moment. Toutefois, il est recommandé pour les gens demeurant à l’extérieur d’Aston-Jonction d’appeler au Petit Café (819 489-1223) pour s’informer des disponibilités de places le jour même, afin d’éviter un déplacement inutile. Six tables, toutes recouvertes d’un tapis de jeu, sont à la disposition des participants. Elles peuvent accueillir une trentaine de joueurs au total. Évidemment, on leur demande de manipuler avec soin les jeux mis à leur disposition.

Diversité

Afin d’assurer le bon déroulement des séances, l’équipe de Cap aux jeux d’Aston s’est donné comme mandat de connaître sur le bout des doigts chacun des jeux proposés afin d’être en mesure de bien en expliquer les règles aux participants : «Il y a beaucoup de logistique derrière le projet», mentionne Mme Doire, qui rappelle que «tout est fait de façon bénévole».

«Les règles peuvent parfois être complexes et prendre de 20 à 30 minutes à expliquer», indique M. Dallaire.

«Pour les gens qui ne sont pas habitués aux jeux de société et qui ne veulent pas trop se casser la tête, on aura des à-côtés, comme des jeux de cartes», ajoute Mme Doire.

L’équipe de Cap aux jeux d’Aston espère toucher le plus de gens possible, tous âges confondus. À ce sujet, Marc Dallaire émet un souhait : celui d’attirer une clientèle peut-être moins familière avec les jeux de société. «J’aimerais bien rejoindre les gens de ma génération et celle de mes parents», confie l’homme 57 ans («bientôt 58!»).

Des jeux rassembleurs

Pour Marc Dallaire, les jeux de société sont plus qu’un divertissement : ils représentent des défis à relever. «Je trouve que jeu de société, c’est un peu réducteur comme nom. J’appellerais plutôt ça des défis cognitifs et ludiques. Ce sont des challenges qu’on s’impose. On surchauffe nos neurones devant un genre de casse-tête et un système de règles qu’il faut appréhender et intégrer», souligne-t-il.

«J’ai joué à des jeux vidéo, mais j’ai délaissé ça. Ce n’est pas le même type de plaisir. Les jeux vidéo, c’est à toute vitesse. C’est du cinéma sur lequel tu participes. Les jeux de société, c’est plus lent. Tu prends le temps de te poser, de réfléchir. C’est moins hystérique.»

Les jeux de société permettent aussi de belles rencontres et de beaux échanges, croient Marc Dallaire et Ève Doire. «Par exemple, ça fait 12 ans qu’on habite tout près et on ne se connaissait pas avant que Marc ait l’idée de démarrer le club», sourit Ève.

«Autour d’un jeu de société, tout devient plus facile. Il rassemble. Il permet une insertion sociale et crée des liens», ajoute Marc Dallaire, espérant que d’autres collaborateurs voudront intégrer le navire de Cap aux jeux d’Aston en cours de route pour aider à organiser les séances de jeu.

Sa conjointe Louise Chaput lève déjà la main. Elle sera d’ailleurs présente aux activités du club pour donner un coup de main… et jouer, bien sûr! «Louise apprécie elle aussi les jeux de société, alors chez nous, il y a toujours un jeu de sorti!», affirme celui qui a deux tables exclusivement dédiées aux jeux dans sa maison. «On ne suit pas de télésérie, on joue!»

Avec une ludothèque aussi garnie, nul doute que le couple a devant lui d’innombrables heures de plaisir… d’autant plus que plusieurs jeux sont encore emballés. «Je n’ai joué qu’à environ 30% de mes jeux pour le moment. Je ne veux pas passer trop rapidement au prochain. J’aime être rassasié avant de le ranger», confie Marc Dallaire.

On peut suivre les activités du club via la page Facebook Cap aux jeux d’Aston.