Après 33 ans de vie municipale, Lise Lemieux retraite
Plus que quelques jours avant que la directrice générale de la Ville de Warwick, Lise Lemieux, ne quitte pour la retraite. Elle aura cumulé alors près de 33 années à œuvrer dans le domaine municipal, toujours à Warwick.
C’est le 11 septembre 1989 qu’elle a amorcé sa carrière municipale à titre d’adjointe administrative au Canton de Warwick (avant la fusion de 2000). Mme Lemieux avait travaillé quelque temps à la SIDAC de Victoriaville avant d’accepter ce poste dans la municipalité qu’habitait son conjoint.
Après deux années, elle est devenue adjointe puis en 1991, alors qu’elle était en congé de maternité, le maire André Laroche lui a proposé le poste de directrice générale, qu’elle a accepté. « Il est venu chez-moi le dimanche, après la messe », se souvient-elle.
Les années ont passé jusqu’en l’an 2000, moment où la fusion entre le Canton et la Ville de Warwick a eu lieu. Un regroupement qui s’est très bien passé, selon ses dires. « Le Canton a voulu faire un référendum où les citoyens se sont prononcés en faveur de la fusion », rappelle-t-elle. Il faut dire qu’outre les taux de taxes relativement différents (qui se sont rejoints après une taxe de nivellement de 11 années), les deux entités municipales se complétaient bien. Cette fusion a fait en sorte de créer la nouvelle Ville de Warwick, avec une population de 5017 habitants à ce moment. C’est après une brève transition avec le directeur général de la Ville de l’époque, Jacques Hamel, que Mme Lemieux s’est retrouvée à la tête de la nouvelle Warwick fusionnée.
Le travail a évolué
En près de 33 ans, Lise Lemieux fait remarquer que son travail a beaucoup évolué et elle a toujours suivi de nombreuses formations afin d’être constamment au fait des nouveautés du monde municipal. Pour elle, justement, la formation est impérative dans ce domaine qui change souvent. « Ça permet de donner les bonnes informations aux élus. C’est la pierre angulaire », constate-t-elle. La directrice générale est d’ailleurs reconnaissante aux élus qui, à travers les années, n’ont jamais hésité à former les employés municipaux.
De trois employés (dont elle) au défunt Canton, c’est une grande équipe qui forme aujourd’hui la Ville de Warwick. D’ailleurs, ce sont ces gens qui manqueront le plus à Lise Lemieux lorsqu’elle quittera. En effet, elle estime que l’équipe en place est autonome, professionnelle et impliquée, ce qui facilitera sûrement la tâche de son successeur, Matthieu Levasseur.
De son côté, Lise n’a jamais ménagé les heures de travail et la rigueur pour s’assurer que tout se passait bien à la municipalité. Au début, elle s’occupait de tout ou presque et, avec les années, des membres se sont ajoutés à son équipe à qui elle a pu déléguer des tâches. Malgré cela, elle indique qu’en 33 ans, ou presque, elle n’est jamais parvenue à prendre toutes les vacances auxquelles elle avait droit annuellement. Aussi, pendant toutes ces années (en excluant les congés de maternité bien entendu), elle n’a manqué qu’une seule séance du conseil parce qu’elle devait subir une opération d’urgence. Pour le reste, elle était toujours fidèle au poste.
Huit élections
Au cours de ses années de travail, la directrice générale aura eu à organiser huit élections municipales. Elle a aussi eu l’occasion de travailler avec quatre maires différents : André Laroche (4 ans), Claude Desrochers (20 ans), Diego Scalzo (8 ans) et Pascal Lambert (depuis novembre dernier). Des hommes différents, mais qu’elle a appréciés pour leurs qualités respectives. « Nous avons toujours eu une bonne communication, transparente », indique-t-elle. Le point commun de ces maires a toujours été le développement de Warwick. Et la directrice générale a toujours bien travaillé avec les différents conseils en place, sans jamais s’impliquer dans l’aspect politique.
Une ville en santé
Si elle quitte la vie municipale, la directrice générale est heureuse de laisser une ville en santé, qu’elle a contribué à voir grandir. « J’ai souvent mis mes bottes de chantier et mon casque blanc pour aller sur le terrain, ce que j’appréciais beaucoup », rappelle-t-elle.
Plusieurs grands projets se sont réalisés pendant ses années en poste, certains nécessitant davantage de travail que d’autres. Notons seulement la caserne de pompier, le pont couvert, la maison de la culture, etc. « Aujourd’hui, il ne reste que le garage municipal et le pavillon Baril (le processus est en cours) à faire. Il y a aussi la nouvelle station d’eau potable qui avance bien et c’est un projet que j’aurais aimé compléter », souligne-t-elle.
Même chose du côté de la voirie, alors que la Ville a toujours bien entretenu ses infrastructures, tout en bénéficiant des programmes de subventions y étant reliés, comme elle insiste à le dire. « Il reste les rues St-Médard et Notre-Dame qui seront faites l’an prochain », résume-t-elle.
Lise Lemieux est également fière de dire que c’est en 2014 que la Ville de Warwick a contracté, pour la construction de la caserne de pompiers, sa première dette impartie à la population. Un fait rare pour les municipalités. « Nous avons toujours réalisé les travaux avec les surplus », ajoute-t-elle.
Les citoyens
Si le travail a évolué avec les années, les citoyens ont également changé avec le temps. Le nombre de plaintes, qui est passé d’une dizaine à une centaine pour différents sujets qui n’ont pas toujours rapport avec la Municipalité, démontre que les contribuables sont plus exigeants qu’ils ne l’étaient auparavant. Et avec toutes ses années en poste, Mme Lemieux a eu l’occasion d’en voir de toutes les couleurs, autant pour ce qui est des plaintes que des questions adressées aux élus ou à elle-même…
Pour la suite
Lise Lemieux, qui aura 58 ans dans quelques jours, quitte donc son poste de directrice générale pour la retraite. Elle est heureuse de laisser une Ville en bonne santé, qu’elle continuera d’habiter et de voir croître, maintenant avec du recul.
Elle profitera du temps qu’elle aura afin d’accompagner son conjoint et leur fils dans leur entreprise, pour voir davantage ses parents et ses enfants, mais surtout pour profiter de la vie, tout simplement.