La Journée des locataires soulignée à Victoriaville
La Journée des locataires, qui en est à sa 10e édition, sera soulignée pour la première fois à Victoriaville, le dimanche 24 avril, entre 11 h et 17 h à la Place Rita-St-Pierre au 59, rue Monfette.
Alors que le Québec vit une grande crise du logement, l’organisme profitera de la journée pour informer les locataires et la population sur le droit du logement. « Dans le contexte actuel, les logements abordables sont rares. L’accessibilité aux logements est difficile, des locataires vivent de la discrimination. La demande est telle que les propriétaires ont l’embarras du choix », observe Evelyne Heeremans, directrice de l’Association des locataires Centre-du-Québec.
L’organisme réclame notamment un contrôle des loyers et un frein aux hausses de loyer abusives. Pour ce faire, les gouvernements et les villes ont leur rôle à jouer, soutient Mme Heeremans. « Des réglementations doivent être mises en place pour arrêter les hausses abusives et pour s’assurer que les cas de rénovictions cessent, note-t-elle. On a assez discuté de l’état de la situation. On a maintenant besoin de concret. Investissons dans la construction de logements abordables, utilisons des subventions pour rénover des immeubles existants et innovons pour éviter que la situation ne se détériore davantage. »
L’Association des locataires invite la population à se joindre à elle pour déguster une pâtisserie ou une poutine grâce au food truck Queues de castor. Les profits iront à l’organisme pour assurer la pérennité des services offerts. « L’activité, ouverte à toute la population, se veut festive. On souhaite un maximum de participation », lance Evelyne Heeremans, tout en ajoutant qu’il est important, vu la situation actuelle, de créer une solidarité entre les locataires puisque plusieurs d’entre eux vivent les mêmes problématiques. La population et les élus sont aussi interpellés afin d’obtenir leur soutien.
Le directrice de l’Association des locataires des Bois-Francs conclut en rappelant qu’avoir un toit est un droit. « Ensemble, agissons », termine-t-elle.