Faire « face aux préjugés », pour diminuer le harcèlement et le sexisme

Services intégrés pour l’emploi a récemment reçu une subvention de 25 000 $ pour coordonner des activités d’accompagnement à des étudiantes.

Ce projet est réalisé grâce au soutien financier de la CNESST par son Programme visant la lutte contre le harcèlement psychologique ou sexuel dans les milieux de travail. Ce projet sous forme d’activités de groupe ou en rencontres individuelles permettra à 10 étudiantes, dont 5 finissantes inscrites dans un programme non traditionnel, d’être accompagnées dans leur parcours académique ou dans leur intégration au travail.

L’objectif est de les outiller adéquatement dès le début de leur parcours scolaire afin qu’elles soient informées des réalités du travail dans un milieu principalement masculin et s’assurer qu’elles sachent comment y réagir et ainsi persévérer et devenir des agentes de sensibilisation elles-mêmes. Services intégrés pour l’emploi souhaite rejoindre les étudiantes en passant par les Centres de services scolaire des territoires des MRC Arthabaska, Nicolet-Yamaska et Bécancour.

« La mission de SIE, Services intégrés pour l’emploi, est de travailler à l’amélioration de la condition socio-économique des femmes en visant l’intégration du marché de l’emploi, ainsi que la reconnaissance du droit des femmes au travail. Il est nécessaire que ces étudiantes sachent rapidement dans leur parcours scolaire faire la différence entre du harcèlement, du sexisme malveillant et du sexisme dit ordinaire. Nous croyons que l’approche individualisée et personnalisée que nous avons déjà l’habitude de faire avec nos clientes nous permettra de développer une formule gagnante et que le harcèlement et le sexisme ne seront pas des facteurs d’abandon », explique Eve Champagne, directrice générale de Services intégrés pour l’emploi.

De nombreuses études portant sur le maintien en emploi soulignent qu’une forte proportion de femmes ayant suivi une formation dans un métier majoritairement masculin quittent leur domaine après cinq ans. Au final, très peu de femmes se retrouvent dans ce marché d’emplois bien rémunérés et en demande. L’objectif est qu’au moins 60% d’entre elles persistent dans leur démarche et que s’il y a abandon, ça ne soit pas lié au harcèlement ou au sexisme.

Le recrutement du programme « Face aux préjugés » se fera dès l’automne par une conseillère en orientation et l’agente aux communications du SIE. L’objectif est de débuter le suivi dès décembre pour une période de 20 semaines. Le projet est réfléchi comme un projet-pilote qui a le potentiel de devenir un service régulier pour le SIE.