Si Einstein nous voyait aller…
Le 21 octobre 2020 a marqué le premier anniversaire de réélection du gouvernement de Justin Trudeau. L’événement qui s’est tenu cette même journée devant les bureaux de Messieurs Alain Rayes et Luc Berthold par les Mères au front (et leurs alliés) est passé. Mais, nous demeurons alertes.
Par ce message, nous voulons reconnaître les efforts qui ont été faits par le gouvernement fédéral pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Le hic est que c’est nettement insuffisant pour protéger l’avenir de nos enfants.
Par habitant, les Canadiens et les Canadiennes continuent à être parmi les plus grands émetteurs de GES au monde. N’oublions pas que l’augmentation de la concentration des GES est directement liée à l’enjeu environnemental le plus important de notre temps : les changements climatiques, dont les bouleversements se font sentir partout dans le monde. Et ce n’est que le début du triste sort qui attend nos enfants si rien n’est rapidement mis en place pour renverser la situation.
Comme l’indique le dernier rapport de Climate transparency, les Canadiens produisent plus du double de GES que la moyenne des autres habitants des pays du G20. C’est principalement à cause de notre production de pétrole. Le gouvernement de M. Trudeau le sait très bien. Si Einstein nous voyait aller, il nous dirait : «Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé».
Pour atteindre les cibles prévues de l’accord de Paris et limiter le réchauffement global à 1.5 degré Celsius, sortir des énergies fossiles est l’incontournable option. Oui, il faudra du courage politique. Des experts se sont penchés sur les solutions qui sont là, avec les «101 idées pour la relance».
Utilisons nos compétences au travers de nos forces d’innovation et de collaboration pour construire ces bases de l’édification du monde auquel on aspire pour les enfants d’aujourd’hui qui sont la génération de demain. Si Einstein nous voyait aller, il nous dirait que : « le mot progrès n’a aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux».
Nous demandons au gouvernement de M. Trudeau de mettre un terme à toutes subventions au secteur des énergies fossiles. Cela comprend un abandon immédiat du projet de réfection de TransMountain dont les fonds publics de 12,6 milliards $ pourront soutenir directement les travailleurs et travailleuses de ce secteur et leurs communautés.
Le premier devoir d’un gouvernement, c’est de protéger la santé et la sécurité de sa population. Tant que le gouvernement n’aura pas un plan concret pour sortir des énergies fossiles, le Canada ne remplira pas son obligation de veiller à la protection de sa population face à un danger dont il connaît l’existence. «On n’est pas sorti de l’âge de pierre parce qu’on n’avait plus de pierres» -John Pineault, maire d’Anticosti. Les Mères au front sont là pour exiger des actions à la hauteur de l’urgence climatique.
Si Einstein nous voyait aller, il nous dirait : «Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire».
Les Mères au front et leurs alliés ne vont pas regarder se dégrader la beauté du monde sans rien faire. Nous sommes là pour exiger des actions à la hauteur de l’urgence climatique. L’amour que nous portons pour nos enfants et la vie sur terre est notre arme de construction massive. Nous serons là, tant qu’il le faudra pour rappeler aux gouvernements l’importante responsabilité qu’ils ont pour la suite du monde. Car il faut que la vie gagne!
Les Mères au front pour les enfants de L’Érable et des Bois-Francs
Johanne Saucier et Rosemary Gagné