Québec annonce la mise en place d’un groupe d’action contre le racisme
Dans l’objectif de lutter de façon concrète contre le racisme dans notre société, le premier ministre du Québec, François Legault, annonce la création d’un groupe d’action contre le racisme (GACR).
Celui-ci aura comme mandat d’élaborer une série d’actions efficaces pour lutter contre le racisme, notamment en déterminant les secteurs nécessitant prioritairement des mesures en ce sens (sécurité publique, justice, milieu scolaire, logement, emploi, etc.). Ces mesures devront prendre en compte les réalités particulières que vivent les personnes issues de minorités visibles et des communautés autochtones. Des recommandations devront être déposées dès l’automne, afin que des changements durables soient instaurés le plus rapidement possible.
Le groupe d’action sera coprésidé par Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, et par Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie. Outre les deux coprésidents, il sera composé des personnes suivantes :
Sylvie D’Amours, ministre responsable des Affaires autochtones;
Denis Lamothe, député d’Ungava et adjoint parlementaire de la ministre responsable des Affaires autochtones;
Ian Lafrenière, député de Vachon et adjoint parlementaire de la ministre de la Sécurité publique;
Christopher Skeete, député de Sainte-Rose et adjoint parlementaire du premier ministre pour les relations avec les Québécois d’expression anglaise;
Isabelle Lecours, députée de Lotbinière-Frontenac.
Dès les prochaines semaines, différents experts et organismes actifs dans la lutte contre le racisme seront consultés par le GACR.
«On a tous été profondément touchés par ce qui s’est passé aux États-Unis. On doit éviter d’importer ici ce climat d’affrontement. Il faut être lucide. La majorité des Québécois ne sont pas racistes. Mais il y a du racisme au Québec. Il faut qu’on agisse contre le racisme à la québécoise : en travaillant ensemble. On ne doit plus tolérer les actes de racisme au Québec. On doit passer à l’action», a insisté le premier ministre Legault.
«Je suis très heureux et fier que le premier ministre nous ait confié le mandat de trouver des solutions pour contrer le racisme. Heureux, parce qu’il est plus que temps de passer à l’action. Fier de faire partie de ce groupe parce que le racisme, au 21e siècle, n’a plus sa place dans la société. Chacun, chacune, peu importe la couleur de sa peau et son héritage culturel, doit pouvoir s’épanouir pleinement sans crainte du jugement des autres», a ajouté le ministre Carmant.
«N’ayons pas peur des mots : il s’agit d’une question des droits de la personne, au même titre que l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous le savons, les minorités sont sous-représentées partout dans notre société. Déjà, de reconnaître le problème, c’est une partie de la solution. Mais il faut aussi accepter de dire que ça dure depuis trop longtemps. Nous irons plus loin et créerons des obligations claires de résultats», a conclu la ministre Girault.