MRC des Sources : une deuxième vie pour les tubulures

Les acériculteurs des sept municipalités de la MRC des Sources peuvent maintenant recycler leur tubulure en allant les porter à l’écocentre à Asbestos. La MRC estime que la région génère entre 13 et 17 tonnes de tubulures usées par année.

Le volume de tubulure recyclé pourrait être même beaucoup plus important pour cette première année du programme selon Karine Thibault, coordonnatrice en économie circulaire pour la MRC des Sources.

«En général, dans les érablières de petite ou moyenne taille, la tubulure usée va rester dans la forêt et s’entasser, explique-t-elle. Pour les plus grosses, ça s’en va à l’enfouissement et elles payent à la tonne. Les acériculteurs veulent faire leur part, ils sont proches de la nature, mais il faut rendre ça accessible.»

Et justement, le système mis en place par la MRC se fait pratiquement à coût nul. 

«Quand le producteur vient porter sa tubulure, il montre sa preuve de résidence et la facture est envoyée à la municipalité, explique Mme Thibault. Cette dernière le met sur le compte de taxes de l’année suivante et ça lui permet d’avoir un crédit d’impôt agricole très important d’environ 80%. Ce crédit fait en sorte qu’on peut charger un prix qui englobe nos frais et même de faire un petit surplus pour le temps d’entreposage et tout ça.»

De plus, le plastique de la tubulure en est un de très bonne qualité, selon Mme Thibault.

«C’est du très bon plastique et il est facile à réintroduire dans des produits, indique-t-elle. On a un acheteur qui fait des tapis avec un mix caoutchouc et plastique.»

«Heureusement, il y a de moins en moins de tubulures en PVC sur le marché, car elles ne sont pas réutilisables, poursuit-elle. On a peu de contrôle sur ce qui est commercialisé et c’est dommage parce qu’on se retrouve avec des trucs qui se recyclent et d’autres qui ne se recyclent pas.»

La MRC compte une cinquantaine d’érablières, dont quelques-unes n’ont pas de tubulures. La plupart sont dans les villages. Asbestos n’en compte aucune, mais Saint-Adrien en possède 16.

Une tubulure neuve a une durée de vie en général entre 10 et 15 ans. Des réparations doivent toutefois être effectuées durant ces années. Les tubulures acéricoles appartiennent à la catégorie des plastiques agricoles. Actuellement, ce sont seulement 20% des plastiques de cette catégorie qui sont recyclés au Québec.

La Tribune