Dentiste : l’expérience sera différente

Si plusieurs croient que les visites chez le dentiste seront comme avant, ce n’est pas le cas. Un large protocole s’ajoute afin d’assurer la sécurité des lieux, des patients et du personnel soignant pour ce service de la santé qui reprend le 1er juin.

En entrevue téléphonique, Dre Isange Remacle, DMD, propriétaire du groupe Dentistes REMA, dont la Clinique dentaire de Warwick fait partie, a expliqué que l’expérience sera modifiée. Si on est habitués de voir le port du masque et des gants dans ces lieux, plusieurs autres changements sont à prévoir. «Nous allons limiter l’accès aux aires communes, dont la salle d’attente, prendre la température frontale et faire passer un questionnaire», indique Dre Remacle. Tout cela afin de s’assurer de la santé du patient avant de faire les procédures.

Ce dernier devra attendre à l’extérieur, dans le stationnement ou sa voiture et appeler à son arrivée. «Quand il va entrer, il ira directement en salle de traitement et ses effets seront déposés dans un bac désinfecté», ajoute la dentiste.

Ensuite, le rinçage prétraitement, qu’il fallait faire pendant 30 secondes, passe à une minute, afin d’éliminer le plus possible des virus et microbes. Pendant le traitement, il y aura davantage d’utilisation des digues qui permettent d’isoler les autres dents de celles à traiter. «Nous avions déjà des normes strictes qui seront haussées notamment avec la mise en place de système de filtration et de captation des aérosols», précise-t-elle. Cela entraîne, selon la propriétaire, des frais entre 2000 et 5000 $ pour chaque salle opératoire.

Pour le personnel, le port du masque continue (tout le temps plutôt que seulement pendant les procédures), mais celui-ci sera plus étanche. Bonnets et visières viendront s’ajouter et même des jaquettes dans certaines situations.

Cela pourrait bien faire peur aux petits qui craignent déjà les visites chez le dentiste, mais la Dre Remacle précise que des solutions seront trouvées pour rendre l’atmosphère plus détendue. Cela pourrait se traduire, pour ses cliniques, par une vidéo, envoyée aux enfants qui leur montre, de façon ludique, les lieux et les instruments utilisés, question de les familiariser avec l’environnement avant leur rendez-vous.

«Nous allons prioriser le «sans contact» en faisant remplir le questionnaire en ligne, en envoyant la facture en ligne aussi et en favorisant le paiement par carte de crédit ou «paypass». Tout cela afin d’éviter, autant que possible, les contacts.»

Les activités reprennent donc le 1er juin, mais progressivement. «L’Ordre a remis des directives pour être conforme, mais il y a certains traitements qu’on ne pourra pas faire au départ afin d’assurer une pleine sécurité», ajoute-t-elle. Le difficile approvisionnement en équipement de protection individuelle pourrait aussi retarder certaines procédures.

Du côté de la clinique de Warwick, tous les patients qui avaient des rendez-vous seront contactés.  «Nous ne pourrons recevoir les gens au même rythme puisqu’il faut, entre autres, respecter des temps d’attente entre chacun.» En cas d’urgence, elle suggère de communiquer avec la clinique par courriel.

Beaucoup de chamboulements dans ce secteur de la santé qui entraînent des travaux et des coûts supplémentaires. C’est depuis 2017 que le groupe REMA est propriétaire de la Clinique dentaire de Warwick, où oeuvrent cinq dentistes.