«Je le répète, je suis un pro-choix», clame Alain Rayes

Entraîné dans une tempête médiatique en lien avec certains propos entourant le débat sur l’avortement, le député de Richmond-Arthabaska et lieutenant politique du Parti conservateur au Québec, Alain Rayes, persiste et signe en affirmant que la position de son parti sur la question a toujours été claire : pas question de rouvrir le débat.

Rencontré à Victoriaville alors qu’il participait à une conférence de presse de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région, Alain Rayes a admis qu’il avait erré et qu’il avait commis une maladresse dans une entrevue en indiquant qu’aucun député ne pouvait déposer un projet de loi. «J’ai dit cela par conviction, convaincu que le dossier était mort.»

Confronté à sa bourde, Alain Rayes dit avoir rapidement corrigé le tir. «J’ai fait erreur. Sitôt informé, j’ai immédiatement écrit à la journaliste pour faire savoir que ces propos n’étaient pas ceux du parti. Et si ça porte à interprétation, je m’en excuse. La position du parti n’a jamais changé. Elle fait même partie de notre programme électoral : on ne rouvrira pas le débat», a-t-il soutenu.

En vertu d’un privilège parlementaire, tout député peut déposer un projet de loi privé. «Mais quand un député soumet un projet allant à l’encontre d’une position ferme du gouvernement, comme on l’a vécu quelques fois du temps de Stephen Harper, ces projets meurent dans l’œuf et ne sont jamais rendus à terme», a confié le député Rayes.

«Je le répète : je suis un pro-choix. Je vais défendre cette position, a-t-il affirmé. Et si jamais un député décidait d’utiliser son privilège à l’encontre d’une position du parti et du leadership de notre chef, je ferai partie de ceux qui iront le voir pour lui dire : eille, on relaxe! On passe à un autre appel.»

Le lieutenant politique insiste, et répète sur toutes les tribunes, que la position de son parti et de son chef Andrew Scheer a toujours été claire et qu’elle n’a pas changé depuis 15 ans. «Un gouvernement conservateur sous le leadership d’Andrew Scheer ne rouvrira pas ce débat (sur l’avortement) et ne déposera pas de projet de loi à ce sujet. Le droit à l’avortement a été reconnu par la Cour suprême. J’ai toujours expliqué clairement la position de notre parti aux gens que j’ai rencontrés», a fait valoir le représentant de Richmond-Arthabaska.

Cela dit, Alain Rayes dit respecter les opinions divergentes. «Notre parti et notre chef ont toujours prôné la liberté d’expression. Le Canada est grand. Tant dans le Canada anglais que dans le Canada français, des gens ont des opinions différentes en raison de la religion la plupart du temps. Ils ont le droit à leurs opinions. Mais notre chef a voulu clarifier la situation», a-t-il souligné.

Malgré la tempête, Alain Rayes assure n’avoir eu que peu d’échos dans la région. «Je n’ai reçu qu’un téléphone, un courriel et un message sur les réseaux sociaux.»

Le député dit souhaiter pouvoir tourner la page. «Peut-on passer à autre chose? Mais je comprends le jeu des libéraux, ça ne va pas bien pour eux», a-t-il exprimé, ajoutant qu’il faisait confiance à l’intelligence des gens.