Le Missouri, la poursuite d’un rêve pour Nathan Landry
L’artilleur victoriavillois Nathan Landry a annoncé tout récemment s’être entendu avec le Mineral Area College dans la première division de la National junior college athletic association (NJCAA).
Bien que cette nouvelle ait été dévoilée dans les derniers jours, l’entente entre le lanceur gaucher et la formation du Missouri a été conclue au courant du mois de mars. Landry parle d’un mariage tout naturel entre les deux clans. «Je suis très content d’avoir signé cette entente. Ça s’est d’ailleurs conclu assez rapidement. J’ai parlé à plusieurs équipes, mais mon choix était clair. C’est un mélange d’un peu tout qui explique ma décision. Je regardais pour une conférence où il y avait un bon calibre. Un de mes anciens coéquipiers y évolue et il m’a dit que des bons mots. J’aimais l’horaire proposé et les bourses. J’ai aussi eu un bon contact avec l’entraîneur adjoint.»
Le circuit où évoluera Landry à partir du mois d’août propose évidemment un calibre assez relevé. Cette fameuse NJCAA se veut la porte d’entrée vers la prestigieuse NCAA. «Il y a certains joueurs de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ) qui se retrouvent dans ce circuit. Là-bas, il n’y a pas de cégeps, donc en jouant à cet endroit, ça te donne une année de crédit dans la NCAA. Tu peux jouer deux ans dans la NJCAA», a expliqué celui qui étudiera en administration des affaires (business management).
Les majeures dans un coin de la tête
Le lanceur de 20 ans va aux États-Unis en caressant son rêve d’enfance d’éventuellement jouer dans les Ligues majeures. La NJCAA étant scrutée par les dépisteurs des différentes équipes du baseball majeur, il n’est pas impossible que le talentueux artilleur québécois fasse tourner des têtes. «C’est une ligue qui est beaucoup regardée. Après chacune de tes deux années (freshman et sophomore), tu peux te faire repêcher. Il y a donc des joueurs du baseball majeur qui sont repêchés dans cette ligue annuellement.»
Les sportifs étant de nature à ne pas vouloir trop devancer les choses afin de demeurer dans le moment présent, ils préfèrent ne pas trop penser à de telles éventualités. Dans le cas de Landry, il fait preuve de prudence, mais il ne se défile pas lorsqu’on lui mentionne cette éventualité. «C’est un rêve. Je n’y pensais pas vraiment, mais je m’en fais parler un petit peu plus depuis un certain temps. Je n’ose pas trop y penser et je préfère me concentrer à travailler fort. Si ça doit arriver, ça arrivera. Je garde ça cependant dans un coin de ma tête. Ce serait tout un rêve qui se réaliserait si jamais je suis repêché.»
Le baseball majeur réclame une partie de ses joueurs après le high school. Ces athlètes sont habituellement les sélections les plus prisées. Le repêchage annuel comptant 40 rondes, les équipes se permettent donc de choisir des joueurs plus âgés (début vingtaine) en provenance de la NJCAA ou de la NCAA en milieu d’encan. Landry arrive donc à un moment clé de sa carrière s’il espère percer dans le monde professionnel.
Fin de saison écourtée avec les Aigles de Trois-Rivières
Évoluant avec les Aigles de Trois-Rivières au sein de la Ligue de baseball junior élite du Québec en cette saison estivale, Landry devra vraisemblablement rater la fin de la campagne de la formation trifluvienne puisqu’il devra prendra la direction des États-Unis à la mi-août pour la saison d’automne. «Je suis très content de mon utilisation avec les Aigles. Mon entraîneur, Alexandre Béland, fait un très bel effort pour s’assurer que je demeure en santé tout en aidant l’équipe. Je suis un joueur compétitif. Je pense donc beaucoup plus aux Aigles en ce moment. Chaque fois que je lance, c’est pour donner une chance de gagner à mon équipe. C’est un peu plus malheureux puisque je pourrais rater la fin des séries, mais présentement, je n’y pense pas trop. Je veux aider mon équipe à gagner.»