Année électorale : Alain Rayes souhaite jouer un rôle déterminant
Le député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, pourrait jouer un rôle déterminant dans le dénouement de la prochaine campagne électorale. Par ses fonctions de lieutenant politique pour le Québec du Parti conservateur, il souhaite contribuer à l’élection d’au moins 20 candidats dans la province. À son avis, son parti remportera les élections, le 21 octobre, si cet objectif est atteint.
Venant de compléter la tournée «À l’écoute des Québécois» lors de laquelle il a parcouru plus de 10 000 km et consulté des centaines de personnes, M. Rayes se retrouve dans une année électorale bien chargée. Hier (vendredi), celui ayant fait le saut en politique fédérale en 2015 a profité d’une journée passée dans sa circonscription pour accorder une entrevue au www.lanouvelle.net. Malgré l’ampleur du défi, il assure ne ressentir aucune pression et plutôt avoir du plaisir à le relever aux côtés du chef de son parti, Andrew Scheer.
«Je ne ressens pas de pression parce que j’ai du plaisir à faire ça et ça va bien. Mon équipe me suit, mes confrères et consœurs embarquent dans ce que j’ai proposé comme plan de match et je sens que j’ai la confiance de mon chef pour faire ce travail. J’ai l’opportunité de lui parler tous les jours. J’ai l’occasion de faire toutes ses visites avec lui au Québec. C’est un privilège que j’ai de pouvoir être en contact direct avec le futur premier ministre du Canada. Parce qu’il va le devenir. C’est juste une question de temps», mentionne M. Rayes.
Actuellement, le Parti conservateur compte 11 députés du Québec à la Chambre des communes. Précisant avoir toujours affiché ses objectifs, comme enseignant, directeur d’école, puis maire de Victoriaville, M. Rayes espère cette fois-ci voir entre 20 et 25 candidats de son parti être élus au Québec lors des prochaines élections. «Si on réussit ça, ça devrait être suffisant d’après moi avec tout ce qui se fait dans le reste du Canada. Le Parti conservateur est en avance dans presque toutes les provinces à l’exception de deux ou trois provinces des Maritimes et le Québec.»
Étant donné ses fonctions, il voyage aussi régulièrement dans la province pour «défricher le terrain et trouver des candidats de très grande qualité» en vue du prochain scrutin.
Plus de 10 000 km parcourus
Dans les derniers mois, à l’occasion de la tournée «À l’écoute des Québécois», le lieutenant politique a parcouru plus de 10 000 km en visitant plus d’une vingtaine de municipalités d’une quinzaine de régions administratives du Québec. Des personnes de différents milieux, communautaire, culturel, économique, institutionnel et municipal, ont été consultées à l’occasion de tables rondes. L’objectif consistait à mieux cerner les préoccupations et les ambitions des Québécois pour intégrer certains éléments retenus au programme du parti.
Cinq propositions ont déjà été faites par le Parti conservateur. Il s’engage à améliorer la vie des Québécois en instaurant une déclaration de revenus unique, offrir des incitatifs pour les retraités qui souhaitent retourner sur le marché du travail, «respecter le Québec» en octroyant plus d’autonomie à la province en matière d’immigration, travailler à mettre fin aux déversements d’eaux usées dans les cours d’eau et nommer un ministre québécois du Développement économique Canada ainsi qu’un ministre responsable du Québec. Pour M. Rayes, ces propositions répondent également bien à certaines préoccupations du nouveau gouvernement provincial.
D’un point de vue personnel, l’expérience de cette tournée a été parmi les plus importantes de sa carrière en politique fédérale, juge le principal intéressé. Parmi ses expériences marquantes, il fait également mention de son rôle au sein du Comité spécial sur la réforme électorale en 2016 et son travail de documentation sur la légalisation de la marijuana.
Personnalité influente
À la fin du mois de janvier, M. Rayes s’est retrouvé au sein du palmarès des 99 personnalités les plus influentes à surveiller sur la scène de la politique fédérale en 2019 du journal The Hill Times, spécialisé dans ce secteur. Il y figure en compagnie de 30 autres élus, dont quatre du Québec, en incluant les trois paliers, municipal, provincial et fédéral. Le lieutenant politique considère cette distinction comme une reconnaissance du travail accompli jusqu’à maintenant.
«Ça démontre l’importance du Québec et du rôle que j’ai à jouer pour le Canada anglais particulièrement. Si Andrew Scheer devient le premier ministre du Canada, c’est parce que le Québec aura fait une différence. C’est une belle tape dans le dos pour continuer.»
Et malgré son désir de faire cette différence, il entend demeurer actif dans sa circonscription. «C’est nous autres qui allons en profiter, dans la région. Plus on est proche du pouvoir et plus on est proche des gens qui ont de l’influence, plus ça permet d’améliorer les projets et d’avoir une oreille attentive rapidement quand on veut faire changer les choses. Il n’y a pas de garantie, mais ça aide», conclut celui qui briguera un deuxième mandat dans Richmond-Arthabaska.