«L’Évangile selon l’abbé Raymond Roy», pour garder vivante sa mémoire
Vient d’être lancé, afin de souligner les dix ans de la Journée Raymond-Roy et le 20e anniversaire du décès de l’abbé Raymond Roy, un recueil hommage regroupant les chroniques qu’il a écrites dans le journal L’Union (dans les années 1970 et 1980) et intitulé «L’Évangile selon l’abbé Raymond Roy».
C’est à la bibliothèque de l’École secondaire Le boisé de Victoriaville, et devant plusieurs personnes ayant connu et apprécié l’abbé Roy, qu’a eu lieu de lancement, puisque c’est l’équipe de Solidarité jeunesse, Rock Tourigny, Francine Boivin et Alexis Gagnon plus particulièrement, qui ont piloté le projet. Il faut dire que l’organisme travaille dans le même esprit que le faisait Raymond Roy. «Les chroniques guident l’action de Solidarité Jeunesse, tant pour les propos en matière de justice sociale et d’environnement, qui trouvent encore écho 40 et 50 ans plus tard», a indiqué Rock Tourigny.
C’est aussi cet organisme qui présente, depuis 10 ans, la Journée Raymond-Roy qui permet d’amasser de l’argent pour les plus démunis, notamment ceux qui fréquentent le Restaurant populaire, lieu où on pouvait souvent voir Raymond Roy lorsqu’il était vivant. L’abbé Roy écrivait beaucoup, ses réflexions et ses observations et a partagé plusieurs de ces écrits dans une rubrique. Ce sont ces chroniques qui ont été recueillies puis réunies dans ce livre publié à compte d’auteur aux Carnets de Dame Plume. «On a pensé que c’était un bon moment pour lancer ce livre», a ajouté Rock.
Parmi les personnes présentes au lancement, le maire de Victoriaville, André Bellavance, Isabelle Voyer de la Sécurité alimentaire, Jean Béliveau de la Maison Raymond-Roy, Richard Leroux (engagé dans le communautaire) Alain Gagné, artiste-peintre qui a côtoyé Raymond Roy et l’évêque de Nicolet, André Gazaille. Ce dernier rappelé le parcours atypique du prêtre-ouvrier qui «montrait un autre visage de l’Église». Il a rappelé qu’il avait été assistant-économe et responsable de l’enseignement catéchétique, aumônier régional, national et vicaire «pas longtemps à Sainte-Famille». «Il a fait son ministère auprès des démunis, dans la solidarité et l’entraide. Il croyait dans les gens et en leur capacité de se prendre en main», a-t-il ajouté.
On a parlé de Raymond Roy, lors du lancement, comme d’un créateur, un visionnaire, une bougie d’allumage, une motivation pour bien des gens, hier, mais aujourd’hui aussi. Richard Leroux, qui est à la base de groupes communautaires dans la région, a expliqué qu’il avait été, pour lui, un guide, «sans toutefois qu’il ne demande qu’on soit ses disciples». «Il était un rêveur les yeux ouverts et avait la solidarité et l’empathie dans son ADN», a-t-il rappelé en profitant de l’occasion pour suggérer au maire Bellavance de profiter des 10 ans de la Journée Raymond-Roy et des 20 ans du décès du prêtre, pour nommer une rue ou un lieu de Victoriaville en son nom.
Même chose pour Lise Blanchette qui a travaillé plusieurs années avec l’abbé Roy. «Il détestait la bêtise humaine et était un antistructure. Il avait un charisme impressionnant», se souvient-elle. Jean Béliveau, de la Maison Raymond-Roy, a également connu l’homme et eu l’occasion de dîner souvent avec lui au Restaurant populaire. Il a vanté ses qualités, mais également noté quelques travers, dont sa crainte de laisser sa scie à chaîne dans les mains de n’importe qui.
La préface du recueil a été écrite par le frère de l’abbé Roy, Daniel, qui a souligné que «grâce à la besogneuse implication de l’abbé Roy, la Ville de Victoriaville a fait figure de leader dans le mouvement coopératif (et communautaire, pourrions-nous ajouter)».
C’est donc dire que même 20 ans après son décès, l’abbé Raymond Roy continue d’inspirer, jeune et moins jeune de la région. Le livre propose donc environ 160 chroniques, toutes signées par Raymond Roy et qui abordent différents sujets d’intérêt. Il est vendu au coût unitaire de 36 $ (le prix coutant) et sera disponible le 9 février au Mont Arthabaska, lors de la prochaine Journée Raymond-Roy. On peut également l’acheter aux presbytères Sainte-Victoire, Arthabaska et Notre-Dame-de-l’Assomption.