Un livre rempli d’Histoires d’étincelles
Sera lancé le 15 octobre, Journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal, un livre qui permettra de financer les activités de la Fondation Portraits d’étincelles. Intitulé simplement « Histoires d’étincelles », il est rempli des histoires de ces petits bébés partis trop vite, écrites par les parents ou les proches.
Cette fondation, qui a comme mission d’accompagner un parent vivant un deuil périnatal en lui offrant gratuitement des photographies professionnelles de son enfant, a des racines dans la région. En effet, la photographe Manon Allard figure parmi celles qui l’ont mise en place en 2015. Aujourd’hui, elle n’y est plus active, mais sa sœur Julie, ainsi que la fille de celle-ci, Patricia Théroux, poursuivent la mission.
C’est justement Patricia qui a voulu faire la promotion de ce livre qui sera bientôt disponible. La maman de Victoriaville, qui a trois jeunes enfants, est impliquée dans Portraits d’étincelles depuis longtemps (avec quelques mois de pause). Aujourd’hui, elle siège au conseil d’administration de l’organisme et est responsable du centre d’appel et de la quinzaine de bénévoles qui compose ce service.
Elle explique que le livre contient 34 histoires vécues racontées par des parents ou autres membres de la famille. L’écriture, s’ajoutant aux photographies prises par la fondation, permet de repasser le fil des événements, de les mettre en émotions et en mots. « Ça laisse une trace additionnelle de leur passage », explique Patricia.
De très belles histoires vraies racontées avec amour et accompagnées d’une douce photo rappellent ainsi ces petits êtres partis trop vite. Un livre touchant qui pourra mettre un baume sur le cœur des parents qui peuvent ainsi partager leur vécu.
Des parents racontent, mais il y a également le témoignage d’une grand-maman, d’un photographe bénévole et d’une gynécologique. Et les récits remontent aux années 2016 à 2018. Le livre est publié aux Éditions Carte Blanche et est disponible au coût de 28 $ (plus les frais de livraison). On peut le commander en ligne sur le site portraitdetincelles.com . Un lancement en ligne est prévu pour le 15 octobre et à ce moment trois parents liront leur témoignage.
Il s’agit également d’un moyen de financer l’organisme qui poursuit son œuvre malgré la pandémie de COVID-19. En effet, si au début de celle-ci, soit de mars à novembre 2020, il a été impossible aux bénévoles d’aller dans les hôpitaux pour prendre les photos, la fondation a tout de même continué son travail en offrant des retouches pour les photos prises par le personnel des hôpitaux qui est de plus en plus sensibilisé à l’importance de conserver cette preuve de vie. Mais depuis novembre, les bénévoles ont de nouveau accès aux hôpitaux pour remplir leur mission. Ils sont environ 150 personnes (formées pour ce genre d’événement), couvrant plus de 30 hôpitaux du Québec à aller rencontrer les parents endeuillés ou sur le point de l’être pour conserver la mémoire de leur enfant par le biais de photographies.
Celles-ci sont ensuite retouchées avec soin et mises en noir et blanc avant d’être envoyées en version numérique aux parents. « Et pour ceux qui ne souhaitent pas les voir tout de suite, elles sont dans un fichier compressé », ajoute Patricia. En effet certains parents hésiteront à regarder les photos avant un certain temps et la fondation comprend cette décision, mais offre tout de même ce souvenir concret qui pourra être regardé au moment voulu.
Toute la fondation fonctionne avec des bénévoles, mais dans certaines régions, il en manque. C’est notamment le cas pour celle de Sept-Îles et Saint-Jérôme. D’ailleurs, la vente du livre permettra, outre de payer les dépenses de la fondation (la ligne téléphonique entre autres), d’acheter des appareils photo qui pourront être utilisés par le personnel hospitalier dans ces régions.
Du côté de Victoriaville, 5 photographes se partagent la tâche lorsqu’il y a une demande à l’Hôtel-Dieu-d ‘Arthabaska. D’ailleurs, au centre mère-enfant de l’hôpital, comme l’indique Patricia, le service proposé par la fondation Portraits d’étincelles est bien apprécié. « Tous sont sensibilisés à l’importance de l’offrir », ajoute la responsable du centre d’appel.
Patricia est bien impliquée dans cette fondation à laquelle elle croit profondément. Son petit Oli (5 mois) dans les bras, elle prend les appels sans relâche pour recevoir les demandes et ensuite trouve un photographe avant de faire le pont entre les deux intermédiaires. Un travail qui demande temps et doigté, mais qu’elle apprécie, se disant qu’elle aide ainsi les parents endeuillés. « Après, je fais un suivi avec les photographes pour voir comment ça s’est passé. Des fois, ils ont besoin d’en parler », termine-t-elle.