Archives Bois-Francs crée le Fonds Pierre Ducharme
Le journaliste et auteur Pierre Ducharme témoigne à nouveau de son attachement à la région en remettant ses textes, photos, notes de ses recherches et entrevues à Archives Bois-Francs.
Diplomate de carrière, ayant vécu au Viêt-nam, à Paris, à Hong Kong, au Bangladesh, aux Philippines et en Suisse, le Victoriavillois d’origine a occupé sa retraite à la généalogie, à l’histoire régionale et à l’écriture. Qu’il a aimé ses vingt dernières années!, s’exclame-t-il.
Il a publié cinq ouvrages, partant de « Salut Ducharme, vieille branche » (2004) jusqu’au plus récent « Henri d’Arles, abbé singulier, écrivain pluriel » édité en 2019. Il a prononcé des conférences et a rédigé de nombreux articles pour le bulletin Mémoire vivante de la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, dont il est membre. « Elle a été accueillante et je lui dois beaucoup », dit-il de la Société.
C’est « En r’montant la grand’rue » (autre titre paru en 2015) et les branches de son arbre généalogique que Pierre Ducharme, fils d’un ex-maire de Victoriaville (Maurice), a voulu mettre en lumière l’histoire de sa ville natale. Parce que l’histoire de Victoriaville ne se résume pas à Wilfrid Laurier. »
Et même si le journal L’Union des Cantons de l’Est a été fondé en 1866, il a fallu attendre L’Écho des Bois-Francs d’Auguste Bourbeau en 1894 pour retrouver des détails ethnographiques sur Victoriaville. Pierre Ducharme lui a d’ailleurs consacré un ouvrage.
Pour écrire ses livres, préparer ses conférences et rédiger ses articles, l’auteur a mené beaucoup de recherches dans les journaux de l’époque et mené de multiples entrevues.
L’archiviste Michel Pépin s’est rendu à Québec, là où vit Pierre Ducharme depuis 2001. « Ce fonds d’archives met en lumière la vie d’artistes ayant marqué la région et ayant même rayonné sur la scène internationale », souligne Michel Pépin.
De fait, le Fonds Pierre Ducharme nous met sur la trace des Bourbeau, des Méthot, de Paul Rainville, d’Adolphe Poisson, des Eusèbe Belleau, Pitou Nadeau, Pierre Beaupré, Aline Fournier, pour ne nommer que ces personnages.
À 80 ans, se confrontant à des soucis de santé, Pierre Ducharme a commencé à confier de ses objets et archives à différentes institutions.
Déjà, le Musée Laurier ainsi que le Musée des cultures de Nicolet détiennent certains de ses souvenirs. « Je choisis des lieux qui pourront les apprécier. »
Il continue de s’intéresser à l’histoire de la région et espère reprendre ses allers-retours entre Victoriaville et Québec au cours de l’automne, reprendre la plume pour Mémoire vivante, parce qu’il arrive souvent que les « doigts lui démangent ».
Le Fonds Pierre Ducharme constitue le 59e que préserve Archives Bois-Francs. L’organisme présidé par Catherine Vaillancourt se loge au sous-sol de la bibliothèque du Cégep de Victoriaville. On peut obtenir plus d’informations à info@archivesbf.org.
Par Hélène Ruel